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SOUTIEN FINANCIER DE L’ÉTAT AUX ENTREPRISES PUBLIQUES : La modernisation de la gestion comme condition d’accès

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Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a déclaré, dimanche dernier, que l’accompagnement financier de l’État aux entreprises publiques sera conditionné par la modernisation de leur mode de gestion et qu’un cahier des charges définissant les conditions d’accès de ces entreprises au soutien financier étatique sera bientôt mis en place. « Le cahier des charges en question sera élaboré par le Trésor public, les banques publiques et les entreprises industrielles publiques », a indiqué Benabderrahmane à la presse, en marge d’une cérémonie consacrée au lancement officiel du portail électronique du ministère. « Le conditionnement de l’aide aux entreprises est une pratique universelle », a-t-il tenu à préciser, expliquant que cela permettra à l’État de faire des évaluations périodiques sur la manière dont ces crédits sont utilisées par leurs bénéficiaires. « Nous tenons à préserver le tissu industriel national et toutes les entreprises publiques ou privées seront accompagnées par l’État d’une manière ou d’une autre, mais nous serons très regardants sur le mode de gouvernance et sur le management de ces entreprises », a affirmé le ministre, ajoutant que l’État doit s’assurer que l’argent consacré pour ces entreprises sera utilisé à bon escient. Selon ses propos, l’objectif était de relancer les entreprises économiques à travers un accompagnement effectif qui leur permettra de surmonter le problème de l’endettement structurel qui entrave leur développement. Le ministre a admis que les opérations d’assainissement effectuées dans le passé n’ont pas porté leurs fruits.
Preuve en est : les entreprises publiques demeurent déficitaires d’où  l’impératif, pour lui, de changer les anciennes méthodes de soutien aux entreprises. « Il y a eu effectivement des entreprises nationales qui ont bénéficié d’un fonds d’assainissement qui dépassait les milles milliards de dinars depuis une dizaine d’années, mais leur situation actuelle n’est pas reluisante », a-t-il regretté, expliquant cela par le fait que l’État, à l’époque, ne leur avait pas exigé des conditions rigoureuses les obligeant à adapter leur gouvernance aux conditions du marché. « Mais, dorénavant, il n’y aura plus de versement d’aide financière sans une révision préalable du mode de gouvernance des structures de ces entreprises qui doit être adapté aux besoins du marché algérien, mais surtout à la qualité de la production qui va être destinée à l’exportation », a-t-il conclu.
H. M.

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