Le régime marocain, allié à l’entité sioniste, a cru le moment opportun pour s’attaquer, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’Iran en l’accusant d’ingérence dans les affaires intérieures du Yémen et des pays arabes. L e rejet de telles allégations n’a pas tardé. « Le Maroc devrait se préoccuper de l’insécurité qui menace les pays et les peuples de la région en raison de la normalisation de ses relations avec le régime sioniste d’apartheid », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanâani. Il a conseillé au régime marocain, au lieu de s’appuyer sur l’entité sioniste pour imposer ses objectifs dans la région, de consacrer plutôt son temps à résoudre les problèmes dont souffre le peuple yéménite, victime d’injustice, et à jeter les bases pour l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux principes et règlements des Nations unies. Le soutien, essentiellement politique et diplomatique, de l’Iran au peuple sahraoui dérange le Makhzen. Des médias, se référant à des sources de l’entité sioniste, rapportent que le ministère des Affaires étrangères marocain accuse l’Iran d’approvisionner le Front Polisario en drones. Nasser Bourita prétend alerter ce qu’il appelle « la communauté internationale»- qui consiste en fait en un ensemble de pays occidentaux alliés de la monarchie marocaine- pour qu’elle prenne ses responsabilités sur ce qu’il considère, de façon mensongère, comme des ingérences dans les pays arabes, directement ou à travers la fourniture d’armes aux groupes terroristes. La «communauté internationale» occidentale, qui s’est spécialisée dans le « deux poids, deux mesures » en matière de traitement des conflits, aura des difficultés à prêter une oreille complaisante à Bourita, dans la mesure où les puissances occidentales, elles-mêmes, négocient avec l’Iran sur le dossier du nucléaire. Les attaques marocaines contre l’Iran traduisent, en fait, l’affolement du Makhzen face aux succès de la cause sahraouie au plan international, avec notamment le rétablissement des relations diplomatiques de plusieurs pays avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD), témoignant de leur attachement au respect de la légalité internationale et du droit à l’autodétermination et à la souveraineté de la RASD. En Afrique, la mission permanente du Soudan du Sud aux Nations unies a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques entre Juba et la RASD, suspendues en 2018. Pour sa part, le Kenya a réaffirmé le soutien de la mise en œuvre, à la lettre, de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara ocidental. En Amérique latine, le Pérou et la Colombie ont fait connaître leurs décisions de reprendre les relations diplomatiques avec la République sahraouie. En France, la décision du Conseil d’État français concernant les importations agricoles depuis le territoire du Sahara occidental occupé, a conforté la position du Front Polisario. Pour rappel également, le président sahraoui, Brahim Ghali, a participé à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8) organisée à Tunis, et a eu un accueil chaleureux de la part du président tunisien. À cela, il faut ajouter, le nouvel arrêt rendu dernièrement par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, sur la nécessité de trouver une solution permanente à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Depuis quelques mois, le régime marocain s’est mis au service des objectifs de l’entité sioniste, en particulier celui visant, vainement, à créer l’illusion que l’Iran est l’ennemi du monde arabe, dans le but inavoué, mais tout aussi vain, d’affaiblir le Front de la Résistance qui appuie la lutte du peuple palestinien. Les faits sont têtus: les agressions contre les peuples des pays arabes viennent de l’entité sioniste et non de l’Iran. A ce propos, il n’est pas exclu que le ministre marocain des Affaires étrangères annonce le retrait, attendu et souhaité dans le monde arabe et chez les Palestiniens, de son pays du comité d’ElQods, M’hamed Rebah