Douze (12) civils ont été tués dans des attaques dans la région de Burdik, dans l’Etat du Nord Darfour, à l’ouest du Soudan, ont rapporté hier, des médias citant des sources locales.
Dans un communiqué relayé par des médias, les Comités de résistance d’El Fasher (militants) ont déclaré que « les Forces de soutien rapide (FSR) ont commis un massacre à Burdik et dans les villages adjacents à la ville de Kutum, dans l’Etat du Nord-Darfour ». Le communiqué a précisé que « cela a conduit à la mort de 12 personnes, à la blessure de 5 autres et à l’arrestation de 3 personnes ». Pour sa part, le gouverneur de la région du Darfour, Minni Arko Minawi, a fait savoir que « ce qui se passe à Buredik est un crime qui s’ajoute au bilan des crimes humanitaires, car les citoyens sans défense sont exposés aux attaques féroces ».Minawi a indiqué que « la région entière a été envahie, avec plus de 20 villages incendiés et des propriétés pillées ».Depuis la mi-avril 2023, le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) a fait plus de 20 000 morts et plus de 11 millions de déplacés et réfugiés, selon l’ONU.
Le SG de l’Onu condamne les attaques des FSR dans l’Etat d’El-Gezira
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fermement condamné, les récentes attaques attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR) dans l’Etat d’El-Gezira, au Soudan.
Dans un communiqué attribué à son porte-parole, le secrétaire général s’est dit « alarmé » par les informations selon lesquelles « un grand nombre de civils ont été tués, détenus et déplacés ».
Le communiqué de l’ONU indique que « de telles actions constituent de graves violations du droit international humanitaire et du droit des droits de l’homme », et souligne la nécessité de « demander des comptes aux auteurs de violations aussi graves ». Le secrétaire général a noté « avec inquiétude la détérioration continue de la situation au Soudan, où la faim et les maladies se propagent et où la moitié de la population a besoin d’aide ». Guterres a appelé « toutes les parties au conflit à faciliter un accès humanitaire sûr, urgent et sans entrave à tous les civils dans le besoin, par tous les moyens nécessaires, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire ».
Le chef de l’ONU a renouvelé son appel à un cessez-le-feu pour protéger les civils soudanais contre de nouveaux dangers.
R. I.