Au grand dépit du Maroc, la République du Soudan du Sud a décidé officiellement de rétablir ses relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique. La décision entre les deux pays a été prise et annoncée publiquement lors d’une rencontre, mardi, en marge de la session de l’AG de l’ONU.
En effet, selon un communiqué du ministère sahraoui des Affaires étrangères, une délégation sahraouie dirigée par le chef de la diplomatie dirigé par Mohamed Salem Ould Salek, a rencontré, mardi en marge de la 77e session de l’AG de l’ONU, son homologue de la République du Soudan du Sud pour concrétiser « la volonté des deux pays frères de rétablir leurs relations diplomatiques, conformément aux principes et objectifs de l’Union africaine, étant deux pays membres de l’Organisation continentale ». Ont assisté à cette rencontre du côté de la République du Soudan du Sud, le vice-président, Hussein Abdelbagi Akol, l’ambassadeur et représentant permanent auprès de l’ONU, Akuei Bona Malwal ainsi que la conseillère à la Mission permanente auprès de l’ONU, Margaret Gabriel Chang. Du côté sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Sidi Mohamed Omar, représentant permanent du Front Polisario auprès de l’ONU, Malainine Salama, vice-représentant permanent à l’ONU ainsi que le responsable de la région Amérique latine et Caraïbes ont pris part à cette rencontre. Le Soudan du Sud et la République sahraouie avaient échangé la reconnaissance en 2011, une année durant laquelle le gouvernement du Soudan du Sud a reçu des responsables du Front Polisario et annoncé sa reconnaissance de la République sahraouie.
Ce rapprochement officiel ainsi acté au grand jour entre le Soudan du Sud et la RASD, sur la base des principes et objectif de l’UA, est un autre coup dur pour le royaume du Maroc qui continue à faire croire, mal lui en a pris, que ses thèses fantaisistes pour le Sahara occidental portent dans le Continent. Or, la dernière colonie en Afrique comme question de décolonisation gagne plus que jamais en consensus au sein de l’organisation panafricaine.
F. G.
