Le président d’El Bina a annoncé que sa formation a achevé l’opération de collecte des signatures à travers le territoire national au profit de ses candidats aux prochaines élections législatives. Par cette annonce, le parti de l’ex-candidat malheureux à la dernière présidentielle est la première formation politique à annoncer avoir terminé le périple de la collecte des signatures pour ses candidats aux législatives anticipées du 12 juin prochain. le chef de file du parti El Bina, Bengrina a fait cette déclaration, lors de sa rencontre, jeudi soir à Tiaret avec les membres des bureaux communaux du mouvement. Indiquant à cette occasion que sa formation « s’alliera avec les forces nationales pour renforcer la légitimité constitutionnelle», il a réaffirmé le soutien de son parti « à la solution constitutionnelle (…) et notre intention de nous allier avec les forces nationales qui remporteront ces élections afin de renforcer la légitimité et la volonté populaires par le biais de nouvelles pratiques et de nouveaux acteurs » afin selon lui « de bannir les comportements du passé rejetés par la population » a-t-il déclaré. Appelant à la formation d’ « une alliance pour la gestion du pays par toutes les forces nationales », il indique qu’il s’agit des forces « ayant prouvé leur efficacité sur le terrain » sans les citer, en se contentant de dire « celles qui ne sont pas impliquées dans les attaques contre les constantes nationales et aux institutions de l’État et dans des actes de dilapidation des deniers publics ». Son appel à la formation d’une alliance pour la gestion du pays par « toutes les forces nationales » intervient au lendemain de la déclaration d’un autre chef de file d’un parti islamiste, en l’occurrence celui du MSP, Abderrezak Makri, déclarant, qu’au regard de la situation difficile du pays, il est impératif d’aller sur « l’implication » de tous les acteurs, en affirmant que « les problèmes du pays ne peuvent être réglés par un seul parti ou force politique», lors de son passage à une émission de chaîne TV nationale. Dans son annonce, 13 mars dernier de la participation de son parti aux législatives anticipées, Abdelkader Bengrina avait indiqué que cette participation devrait se faire «une alliance électorale qui se prolongera jusqu’à la formation du Parlement et du Gouvernement » lors de son intervention devant la réunion du Majliss Echoura, du mouvement El-Bina. Il a dévoilé à cette occasion l’«initiative » de son parti, laquelle vise, a-t-il expliqué, à « former une alliance électorale forte, constituée de partis, de personnalités et de composantes de la société civile », pour participer aux prochaines échéances et se prolongera au prochain parlement ». Plus précis, il avait expliqué que l’alliance qu’il œuvre à mettre en place, se verra « confier la formation du gouvernement » dans le cadre d’un programme, a-t-il poursuivi, qui « instituera un système reposant sur des principes et de nouveaux mécanismes » a-t-il précisé. Plus récemment, le chef de file du parti islamiste, avait déclaré qu’un nombre important de ses candidats au scrutin de la députation ne figurent pas dans les rangs de sa formation et sont des acteurs de la société civile.
Karima B.