Encouragé par les restrictions imposées sur les importations « fourre-tout » dans le cadre de la nouvelle politique économique des pouvoirs publics, le déficit de la balance commerciale tend, à ce stade de l’année du moins, à plus d’équilibre
L’économie nationale pourrait-elle rattraper l’équilibre de sa balance commerciale d’ici la fin de l’exercice 2021 ? C’est ce que font croire les indicateurs enregistrés au cours des cinq premiers mois de l’année courante, et comme publiés par le ministère des Finances.
Ainsi le déficit de la balance commerciale s’est établi à moins (-) de 68% par rapport à la même période de 2020. Ce qui correspond, en terme de valeur financière, à moins (-) 1,3 milliards de dollars, contre 3,9 milliards usd à fin mai de l’année précédente.
Derrière la baisse de la taille du déséquilibre commercial, il y a, comme l’expliquent les chiffres arrêtés par le ministère des Finances, le recul des importations, ainsi réduites à 15,2 milliards de dollars durant cette période, alors que durant l’exercice 2020, elles étaient de 18,9 milliards usd, soit en repli de près de 20%.
Deuxième facteur à l’origine de la baisse du déficit, et conséquemment à la baisse avantageuse des importations, une hausse importante des exportations hors hydrocarbures qui ont progressé de 81,71%, selon les chiffres du département de la Trésorerie. Un indicateur au vert auquel s’ajoute l’augmentation des exportations en produits pétroliers d’un niveau appréciable de 32,7%.
Quant au taux de couverture commerciale, c’est-à-dire les importations par les exportations, le ministère des Finances a enregistré une amélioration des indicateurs. Soit, est-il est établi à 92% durant les cinq premiers mois de 2021 alors qu’il était de 72% à fin mai de l’exercice précédent.
D’ailleurs, se réjouissant de ces résultats, la même source explique les facteurs de succès. « Cette atténuation (du déficit commercial) est le résultat d’une part, de la forte augmentation des exportations globales de marchandises et, d’autre part, aux mesures prises par les autorités publiques pour encadrer le commerce extérieur », pouvait-on y lire.
Enfin, le département d’Aymène Benabderrahmane précise qu’à ce titre, le niveau des réserves de change a « repris durant le mois de mai 2021 un trend haussier », une situation qu’il qualifie d’ « inédite » et « qui n’a pas été observée depuis plusieurs mois ».
Farid Guellil