La lutte contre les inégalités et la discrimination ont toujours figuré parmi les priorités du président Abdelmadjid Tebboune, notamment à l’égard du continent africain, qui a longtemps été victime d’un ordre mondial à deux vitesses. Le Sommet Russie-Afrique est venu, une fois de plus, mettre à nu ce fonctionnement injuste, propre à l’impérialisme occidental, tant il place les pays africains en seconde zone. Un monde qui s’est toujours caractérisé par la politique de deux poids deux mesures. À cet effet, et compte tenu de la Déclaration commune adoptée à l’issue de ce Sommet russo-africain, il est clair que le chef d’Etat algérien, a convergé dans cette optique de mettre fin à toute forme de disproportion et irrégularité envers le berceau de l’humanité. « L’Algérie aspire à un partenariat afro-russe fort et mutuellement bénéfique, à même de permettre la réalisation des aspirations et attentes de nos peuples à davantage de progrès et de développement, et l’émergence d’un ordre mondial juste, basé sur le respect des principes du Droit international et du multilatéralisme. Car il est impératif d’aider l’Afrique, en premier lieu, à surmonter la crise d’endettement et faciliter l’accès aux crédits de financement, au moins avec les mêmes conditions imposées à d’autres pays », a ainsi adressé Tebboune, dans un message lu en son nom par son Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, en présence des chefs d’Etat et de Gouvernement, présidé par le président russe, Vladimir Poutine. Dans son allocution, Tebboune n’a pas manqué de féliciter la Déclaration du Sommet « Russie-Afrique », pour avoir évoqué « la lutte contre le colonialisme et le respect du droit des peuples à l’autodétermination », réaffirmant « l’engagement ancré à défendre les causes justes des peuples palestinien et sahraoui ».
« Mettre fin à la marginalisation de l’Afrique »
En matière de soutien aux pays africains dans le besoin, l’Algérie n’a pas attendu la tenue de ce Sommet pour s’affirmer comme étant un grand défenseur de la cause africaine, dans toutes ses dimensions. Un fait rappelé par le président Tebboune, lequel a évoqué dans son discours, les efforts algériens qui ont permis d’« effacer les dettes de 14 Etats africains, ainsi que le budget d’1 milliard USD, alloué au continent. Tout en affirmant que la coopération afro-russe « a franchi de grands pas depuis la solidarité de la Russie par le passé avec les pays africains dans leur lutte contre le colonialisme », Tebboune a précisé que « les Africains attendent de la Russie une contribution aux efforts de développement dans le continent ». En outre, Tebboune a mis en avant « l’importance de réformer le Conseil de sécurité onusien pour mettre fin à la marginalisation de l’Afrique en matière de prise de décisions internationales ».
« Hisser les relations algéro-russes au plus haut niveau »
Non sans cacher son entière satisfaction, à la faveur des relations privilégiées entre l’Algérie et la Russie, alors que l’Algérie est le deuxième plus grand partenaire commercial de la Russie dans le continent africain, le président de la République a « salué les différents partenariats bilatéraux algéro-russes dans les domaines industriel, agricole, scientifique et technique, en sus de la concertation et des échanges de vues au niveau du Forum des pays exportateurs de gaz et de l’OPEC+ sur les moyens de stabiliser les prix de l’énergie sur les marchés internationaux ». Qualifiant la visite d’Etat historique et réussie qu’il avait effectué le mois dernier en Russie de « plus grande preuve de la volonté commune algéro-russe de hisser ces relations stratégiques aux plus hauts niveaux », le président algérien a souligné, en outre, que l’Algérie, après avoir parachevé de grands projets de réforme, œuvre aujourd’hui à construire une économie diversifiée et moderne, apte à survivre à tous les défis, notamment en matière de sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire ». Et de conclure son allocution par le fait que « l’Algérie connait, grâce au programme présidentiel, un développement global qui a fait d’elle une destination d’investissement prometteuse, à la faveur du bon climat d’affaires, encourageant pour les investissements nationaux et étrangers ».
Hamid Si Ahmed
