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Sommet mondial sur la Libye, aurjourd’hui, à Vienne : soutien au processus politique

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La rencontre internationale sur la Libye, qui se tient aujourd’hui à Vienne (Autriche), sera-t-elle en mesure d’apporter les solutions percutantes à la situation chaotique dans laquelle a été plongé le pays depuis 2011, ou répondre aux attentes du peuple libyen, lequel peine à sortir de la spirale de l’insécurité et l’instabilité.

Situation qui semble s’inscrire dans la durée, sur fond de la teneur des divergences entre les acteurs libyens, porteuses de risques majeurs sur l’avenir de ce pays, quant à l’unité de son peuple et l’intégrité de son territoire, dans le sillage des objectifs escomptés par les évènements survenus sur la scène arabe, appelé «le printemps arabe».
C’est en présence, comme l’a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni «des principaux acteurs régionaux et internationaux» que la réunion de Vienne sur la Libye se tient aujourd’hui, dans le but, a-t-il indiqué «de soutenir le processus de stabilisation» dans ce pays. Le responsable italien, qui a tenu ces déclarations, lors de sa visite en Tunisie, avait indiqué aussi à propos de la rencontre d’aujourd’hui, que celle-ci verra la présence des « ministres des Affaires étrangères des pays les plus importants de la région, ainsi que des (…) principaux acteurs internationaux». La France qui pour rappel, a été à l’avant-garde, en 2011, de l’intervention de l’Otan, en Libye, sera représentée, par le secrétaire d’état aux Affaires européennes, Harlem Désir, selon le communiqué du ministère français des Affaires étrangères, indiquant que la rencontre de Vienne « permettra» de réaffirmer le «soutien de la communauté internationale à Fayez El-Serraj, à son gouvernement d’union et au processus de réconciliation conformément à l’Accord de Skhirat» signé sous l’égide des Nations Unies, par les acteurs libyens. Seront présents aujourd’hui, à Vienne, coté libyen, le Premier ministre Fayez El-Serraj, des membres du conseil présidentiel libyen, le représentant du secrétaire général des Nations unies (ONU) pour la Libye, Martin Kobler, des responsables d’une vingtaine de pays et d’organisations internationales. Si on se réfère au communiqué de la diplomatie française, les présents à Vienne exprimeront leurs soutiens au premier ministre libyen, Fayez El-Serraj, au gouvernement d’union nationale, «particulièrement en matière de lutte contre le terrorisme, sécurisation des frontières, lutte contre les trafics d’armes et d’être humains» est-il indiqué. Des questions ayant été, depuis fin février dernier, à l’ordre du jour des conclaves de Paris, Rome, Bruxelles et le plus récent à Stuttgart, des ministres des Affaires étrangères et de défense des pays membres de l’Union européenne, de l’Otan et de la coalition dirigée par les états-Unis dans sa lutte contre daech. Les responsables occidentaux se sont attelés, tout au long de ces rencontres successives à dégager un plan sur la base de la stratégie proposée par l’ex-puissance coloniale en Libye, l’Italie. Le conclave de Vienne, se tient, faut-il le noter, en une date non anodine, puisque celle-ci coïncide avec le centenaire de la signature des accords de Sykes Picot, conclus, pour rappel, un 16 mai de l’année 1916, entre Londres et Paris, préfigurant les frontières, en vigueur, depuis au Proche-Orient, à ce jour. Stratégie à propos de laquelle, le président américain, s’est dit «favorable», à la proposition de l’Italie, à ces partenaires sur le dossier libyen, le secrétaire d’état américain, prévoyant des patrouilles de l’Otan au large de la Libye pour lutter contre la migration en direction de l’Europe, en provenance des côtes libyennes. Lors du conclave de Stuttgart, début mois courant, réunissant les ministres de la défenses des pays membres de l’Otan, la ministre italienne de la défense avait révélé, que le Sommet de l’Otan, juillet prochain, à Varsovie, se penchera sur l’approbation du plan des préparatifs en cours, pour le lancement d’ici trois mois des premières patrouilles maritimes de l’Otan. Sur fond de la précarité du processus politique en cours en Libye, les divergences et les rivalités entre acteurs libyens, sur fond des interférences d’acteurs internationaux, sur la scène libyenne, notamment depuis 2011, l’implantation de daech en Libye compliquent davantage la situation dans ce pays. Depuis l’année dernière, des soldats des opérations spéciales américaines sont stationnés à deux avant-postes en Libye, Misrata, et Benghazi, en vue d’une éventuelle offensive étrangère, contre daech, dont son implantation en Libye est depuis, février dernier, au cœur des rencontres des puissances occidentales, membres de l’Otan. Des données et des indices, qui fort et de constater rétrécissent davantage l’horizon des perspectives de voir ce pays sortir enfin, de la spirale infernale, dans laquelle, il a été plongé, depuis 2001, date de la crise libyenne, vite transformée en conflit armé, lequel a précipité l’intervention de l’Otan dans ce pays.
Karima Bennour

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