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Sommet des ministres de l’intérieur de l’UE, ce lundi : désaccord sur l’obligation des quotas d’accueil des réfugiés

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Le conseil exceptionnel que s’apprêtent à tenir, les ministres européens de l’Intérieur, ce lundi, sur la possibilité de l’introduction des quotas d’accueil obligatoires des réfugiés au sein de l’UE s’annonce difficile.
Et pour cause, le refus des pays du groupe de Visegrad, annoncé hier, à l’issue de leur mini sommet à Prague, sur l’idée précitée, une proposition du couple franco-allemand. Effectuant un déplacement, à Prague, pour faire changer la position de ses homologues des pays composant le Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier n’a pas réussi. Au terme de la rencontre des responsables politiques des pays du Visegrad, le chef de la diplomatie tchèque, Lubomir Zaoralek a annoncé, hier, devant la presse que les pays de l’espace européen, devant accueillir des réfugiés «doivent avoir le contrôle sur le nombre de réfugiés qu’ils sont prêts à accepter et ensuite leur offrir (leur) soutien » a-t-il déclaré. Bien avant le dit mini-sommet de ces quatre pays de l’Union européenne, le président du Conseil européen Donald Tusk, avait exprimé ses craintes, de voir surgir une éventuelle « division entre l’est et l’ouest de l’Union européenne ». Le responsable du conseil de l’UE a exprimé son regret, que « certains états membres ne pensent qu’à endiguer la vague de migrants, ce qui est symbolisé par la clôture controversée en Hongrie (ndlr : à sa frontière avec la Serbie) » a-t-il déclaré avant d’ajouter « tandis que d’autres veulent plus de solidarité ». Pour Berlin, cette crise migratoire était « sans doute le plus grand défi de l’Histoire de l’UE » selon Frank-Walter Steinmeier, qui estime que le défi en question « n’est pas gérable par une seul pays » en l’occurrence l’Allemagne, lequel pays, « avait besoin de la solidarité européenne » a-t-il ajouté. Au refus précité des pays du groupe de Visegrad annoncé, hier, à partir de Prague, l’Autriche , via son premier ministre, a fait savoir, qu’à partir de la semaine prochaine (Ndlr ; ce lundi), ses services compétents procèderont à « l’arrestation des migrants qui franchiront ses frontières illégalement ». Il est à rappeler que lors de la tenue du sommet des ministres des Affaires étrangères, début septembre, à Luxembourg, sur la question migratoire, les premiers ministres de l’Est européen, composant le groupe de Visegrad tenaient leur conclave en vue de dégager une position commune sur cette même question.
Dans le document sanctionnant leur rencontre, les quatre chefs de gouvernements, de Hongrie, Pologne, Tchèquie et la Slovaquie ont affiché une opposition formelle à la politique des quotas obligatoires d’accueil de réfugiés, remise sur la table, par Paris et Berlin, le 3 septembre dernier. Il faut noter, que même si le couple franco-allemand insiste auprès de ses partenaires dans l’UE sur l’adoption de l’idée du quota obligatoire d’accueil de refugiés, il n’en demeure pas moins que des différences persistent entre Paris et Berlin, sur cette question. Le plan proposé par la France fait état de sa disposition à accueillir 24 000 réfugiés, d’ici deux ans, alors que Berlin annonce l’accueil de 80 000 réfugiés. Par ailleurs, en l’absence, à ce jour de solution politique pour la crise syrienne ainsi qu’une convergence de vues pour aller vers la formation d’une coalition d’acteurs régionaux et internationaux , pour lutter contre Daech, en Irak et en Syrie, des citoyens continueront à fuir leurs pays. Conséquence directe du chaos, dans lequel a été plongé la région arabe, sur fond d’intérêts géopolitiques d’acteurs occidentaux. Un chemin d’incertitudes qu’ils ont emprunté, pour s’immobiliser un temps soit-il, en Turquie, depuis plus de quatre ans, pour parcourir ces dernières semaines des milliers de kilomètres pour atteindre l’espace européen, pour ne citer que Berlin, Paris, Madrid, Londres et Rome, pour que le monde, notamment occidental découvre les conséquences de la déstabilisation de la Syrie et son malheur, avec le petit enfant syrien mort sur une plage turque, rejoignant tant d’autres qui ont succombé, avant lui, durant plus de quatre ans. Suite à ce flux des migrants et des réfugiés, la plupart des Syriens, sur l’espace européen, occupant le devant de la scène médiatico-politique européen, la semaine dernière, Paris a annoncé, lundi dernier, le début de son aviation militaire des vols de reconnaissances, pour mardi dernier, en prévision d’éventuelles frappes. Faisant fi que la fuite des Syriens est due à cause de la barbarie des terroristes de Daech, mais aussi des autres groupes armés terroristes, comme le front d’El-Nosra et des milliers des terroristes étrangers qui envahissent la Syrie, via notamment des frontières turco-syriennes. Pour le groupe des pays de l’est européen, ils ont fait savoir à leur partenaires européens de « préserver le caractère volontaire des mesures de solidarité au sein de l’UE, de sorte que chaque État membre puisse choisir en fonction de son expérience, ses pratiques habituelles et de ses ressources disponibles ». La rencontre ce lundi des ministres de l’intérieur des 28 membres de l’UE s’annonce difficile au regard de la position commune adoptée par le groupe Visegrad divergente avec la position du couple Franco-allemand.
Karima Bennour

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