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Sommés de lancer leur activité industrielle à partir de janvier : 2017 : Les concessionnaires automobiles mis en garde

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Considérée comme l’un des secteurs budgétivores qui broient les finances publiques, l’importation des véhicules augure de plus en plus d’un avenir sombre. Les concessionnaires qui étaient soumis à un nouveau cahier des charges, à partir de janvier 2014, les obligeant à créer une activité productive, semblent ne pas tenir la promesse.
En effet, le gouvernement vient d’adresser un avertissement aux opérateurs du marché automobile, en leur rappelant la disposition de loi contenue dans le nouveau cahier des charges prévoyant, dans l’une de ses clauses, que tout concessionnaire, en plus de sa vocation première qu’est l’importation, doit consacrer un investissement industriel, ou semi-industriel, à même de promouvoir la production nationale, seule capable d’inverser la tendance en faveur d’une économie à bout de souffle. C’est du moins là l’information rapportée, hier, par le site d’information TSA (Tout sur l’Algérie), qui a cité une correspondance du ministère du Commerce. Il est bon tout aussi de souligner que la situation financière difficile que traverse le pays, due à la chute drastique des prix pétroliers, a poussé le gouvernement à limiter l’importation des véhicules à 152 000 unités pour l’année 2016. Mais, de par l’évolution baissière et le développement peu reluisant de la situation du Trésor public, les autorités ont dû revoir leur copie, et ont décidé de la réduction de ce plafond, qui passe, ainsi, à seulement 83 000 unités. Ceci, en plus d’avoir comme objectif financier de réduire au maximum la facture de l’importation pour qu’elle ne dépasse pas le un milliard de dollars à la fin de l’année en cours, alors qu’elle se situait, aux années précédentes, entre 3 et 4 milliards pour un volume de près de un million de véhicules importés annuellement. Le cahier des charges en question prévoit l’octroi d’une licence d’importation au profit de chaque concessionnaire représentant une marque étrangère. Il y est prévu, essentiellement, l’attribution à l’opérateur d’un quota en rapport avec le nombre de véhicules à importer. Les dossiers des demandeurs passent au peigne fin de la Commission interministérielle en charge d’étudier les demandes au cas par cas, en faisant appel à plusieurs critères de sélections. D’ailleurs, outre les «petits» opérateurs dont l’avenir reste incertain sur ce marché, qui perd de plus en plus de son caractère juteux et attractif, les grosses cylindrées du secteur se plaignent des quotas ainsi réduits, et dont le nombre des unités à importer s’avère en deçà des besoins exprimés, et devant satisfaire leur clientèle. Il faut dire que la nouvelle vision du gouvernement est orientée vers l’intensification des investissements portant sur la création d’un réseau d’industrie automobile nationale, comme le montre le projet de Renault Algérie implanté dans l’Ouest du pays, Oran. Ceci, en plus de celui de Peugeot, tout autant prometteur pour la production automobile nationale, mais dont le dossier demeure toujours gelé, en attendant un dénouement salutaire de l’affaire.
Cependant, hormis cette marque qui s’est lancée dans la production de deux modèles de véhicules, la Renault Symbol et Dacia Sandero, notamment, aucun autre opérateur n’a créé, du moins jusqu’à présent, sa propre industrie automobile pour pallier à la frénésie des importations qui mine le Trésor public. Et pourtant, la loi en vigueur à partir de janvier 2014 accorde suffisamment de temps aux concessionnaires agréés, trois ans notamment, à même d’assoir une activité industrielle, ou semi-industrielle, dans le domaine. Exception faite, néanmoins, à trois concessionnaires qui ont manifesté leur volonté de consentir des investissements productifs, à partir de l’année prochaine. Il s’agit, en plus de Peugeot, donc, de Sovac, représentant de la marque allemande, Volkswagen, ainsi que Cima Motors, représentant de Hyundai. Ces deux concessionnaires ont présenté notamment des dossiers qui ont trait au lancement d’installations dédiées au montage de véhicules. En tout état de cause, quand bien même cette décision n’arrange guère les affaires de beaucoup, si ce n’est tous les opérateurs, il reste que les premiers résultats commencent à se faire sentir, comme le montre la baisse du volume des importations des véhicules durant les cinq premiers mois de l’année en cours. Durant cette période, l’Algérie en a importé pour 35 925 unités, ce qui correspond à une baisse de 75%, par rapport à la même période de l’année 2015, alors que la facture de la transaction a gagné 555 millions de dollars. D’autre part, selon les récentes données rendues publiques par l’ONS, le Parc national automobile (PNA) compte 5 683 156, en fin 2015. Une hausse expliquée par l’effet de l’augmentation des immatriculations de véhicules neufs, 900 000 unités, notamment.
Farid Guellil

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