Selon le président du parti Talaïe El Hourriyet (TEH), Ali Benflis, la solution de sortie de crise politique du pays, c’est d’aller vite vers l’organisation « des élections présidentielles en une période de transition qui ne devra pas dépasser les six mois », a-t-il proposé hier lors de son passage au forum d’El Moudjahid.
Pour Ali Benflis, la période de transition devrait être gérée par une personnalité nationale «crédible, qui n’a pas des ambitions de rester au pouvoir, honnête, compétente et surtout doit être acceptée par la majorité du peuple», estime l’ex-chef de Gouvernement qui s’oppose aux partisans qui ont fait le choix en la personne de l’ex-chef d’État Liamine Zeroual. L’invité du forum d’El Moudjahid a expliqué que l’organisation des présidentielles devrait se faire dans des délais raisonnables. Car, argumente Benflis, une échéance électorale serait à même d’«éviter l’intervention étrangère et l’ingérence des forces extraconstitutionnelles dans les affaires du pays après avoir déclaré la vacance de poste de Président ». D’après le président de TEH, pendant la période de transition, l’instance ou la personne qui la gèrera devra «réformer la loi sur les élections et mettre en place une instance indépendante pour surveiller les élections», appelant par la même à la dissolution du «Gouvernement et du Parlement actuels». Par ailleurs, Ali Benflis a répondu sur la proposition émanant de quelques partis politiques, comme le FFS et le Parti des travailleurs, notamment celle d’aller vers une Assemblée constituante. «Ils ont peur d’aller vers des présidentielles», estime-t-il avant de poursuivre : «mais ça reste leur point de vue», en affirmant que la seule solution de sortie de crise revient au peuple «n’importe qu’elle proposition ‘’ constituante ou présidentielle’’ doit être acceptée par la majorité du peuple», a-t-il encore tranché. En poursuivant son argumentaire par faire savoir que la solution aussi consiste en «l’union de toutes les forces patriotiques y compris l’ANP », a-t-il affirmé.
Sarah Oubraham