Le rapport que vient de publier l’Office national des statistiques (ONS) sur la situation économique nationale au deuxième trimestre 2024, fait ressortir que le produit intérieur brut aux prix courants a été de 8784,5 milliards de dinars, contre 8.288,4 milliards de dinars au même trimestre de 2023, soit une hausse de 6,0%.
Le taux de croissance économique a atteint 3,6 pour cent, tirée principalement par l’agriculture, les industries manufacturières, le commerce et la réparation d’automobiles et d’appareils électroménagers, ainsi que les transports et les communications, avec respectivement des taux de croissance de 6,5 pour cent, 4,3 pour cent, 6 pour cent et 4,8 pour cent. Durant la période considérée, Les industries extractives ont connu une croissance de 2,7 pour cent, indiquant une baisse notable par rapport aux 8,0 pour cent enregistrés au même trimestre de 2023. Ralentissement également dans la demande intérieure avec une croissance de 6,5 pour cent (6,8 pour cent au même trimestre de l’année précédente), expliquée par la forte hausse de la formation brute de capital fixe, qui a progressé de 11,6%, ainsi qu’une consommation finale des ménages en hausse de 4,1%, contre 4,6% l’année précédente. Quant à la consommation finale des administrations publiques, elle a connu une augmentation de 2,3%, comparée à une hausse de 3,8% enregistrée durant la même période de l’année 2023. Au deuxième trimestre 2024, le volume de la valeur ajoutée dans le secteur de la construction a enregistré une augmentation de 3,5 pour cent (en baisse par rapport aux 4 pour cent enregistrés au cours de la même période de l’année précédente). Le secteur a atteint 1.161,1 milliards de dinars au deuxième trimestre 2024, contre 1.067,2 milliards de dinars au même trimestre 2023, enregistrant une hausse de 8,8%. Le secteur des services a également connu une croissance variable de sa valeur ajoutée dans toutes ses composantes : les transports et communications ont enregistré une croissance de 4,8 pour cent (contre 3,1 pour cent précédemment), le commerce et la réparation ont augmenté de 6 pour cent (au lieu de 5 pour cent), et l’immobilier, le crédit-bail, et les services aux entreprises ont augmenté de 2,8 pour cent (au lieu de 2,6 pour cent) ; les activités financières ont augmenté de 4,4 pour cent (au lieu de 4,5 pour cent), l’administration publique, y compris l’éducation, a augmenté de 3 pour cent (au lieu de 2,5 pour cent) ; les services domestiques ont augmenté de 2,4 pour cent (contre 2 pour cent). Les exportations de biens et services ont connu une croissance de 2 pour cent au cours du deuxième trimestre de 2024, (0,8 pour cent au cours de la même période en 2023), 0,9 pour cent pour les biens, et 14,7% pour les services. Concernant le secteur agricole, la valeur ajoutée, y compris le secteur de la pêche, a augmenté de 6,4 pour cent, donc une reprise du taux de croissance par rapport aux 2,8 pour cent enregistrés au cours de la même période en 2023. Le secteur agricole a réalisé une croissance de 6,5 pour cent. Le secteur de la pêche a connu une hausse de 0,5%, contrairement à une baisse de 1,7% observée au même trimestre de 2023. La valeur ajoutée des industries manufacturières a également augmenté de 4,3 pour cent, contre une augmentation de 1,0 pour cent au cours de la même période de l’année précédente.
La valeur ajoutée des industries manufacturières aux prix courants a atteint 929,4 milliards de dinars au deuxième trimestre 2024, contre 854,9 milliards de dinars au même trimestre 2023, soit une hausse de 8,7%. On sait que l’élaboration des politiques publiques doit reposer sur des données statistiques fiables. En ce sens, les autorités exigent de l’ONS une production statistique de haute qualité conforme aux normes internationales, c’est ce qui a justifié la réintégration de cette institution au sein du ministère des Finances.
M. R.