Dans un contexte difficile caractérisé par les effets de la Covid-19 sur l’économie mondiale, notamment la production et les prix du pétrole qui ont atteint, mercredi passé, 47,73 dollars, avant qu’ils enregistrent une légère baisse de 1.81%, le lendemain, les pays exportateurs de pétrole, organiseront lundi et mardi prochains la 180ème réunion ministérielle de l’OPEP pour évaluer ce marché.
En effet, le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, présidera lundi 30 novembre les travaux de la 180ème réunion ministérielle des pays exportateurs de pétrole l’OPEP, devant se tenir par visioconférence, a indiqué jeudi le ministère dans un communiqué. Cette réunion « qui se tiendra, lundi sera suivie mardi 1er décembre par la tenue de la 12ème réunion ministérielle OPEP et non-OPEP qui réunira les pays signataires de la Déclaration de coopération », fait savoir la même source. Ces deux réunions seront consacrées, notamment, à l’examen de la situation du marché pétrolier international et à ses perspectives d’évolution à court et moyen terme. Les 23 pays membres (13 pays de l’OPEP et 10 pays non membres de l’Organisation), procéderont, également à l’évaluation de la mise en œuvre et du niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays signataires de la Déclaration de coopération, tels que décidés par la 10ème réunion ministérielle OPEP et Non-OPEP du 12 avril 2020. Selon le communiqué, cette évaluation devra permettre aux participants de « prendre les décisions qui s’imposent afin de préserver les équilibres du marché et assurer sa stabilité dans l’intérêt des pays producteurs et consommateurs ».
Les prix du baril atteignent les 47 dollars
Les prix du pétrole ont baissé jeudi, après avoir atteint la veille de nouveaux plus hauts en huit mois et demi, à l’issue d’une séance écourtée en raison de la fête de « Thanksgiving », jour férié aux Etats-Unis, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 1,81% par rapport à la clôture de mercredi, à 47,73 dollars. À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a cédé 1,58% à 44,99 dollars. Le WTI avait atteint 46,26 dollars le baril en cours de séance américaine mercredi, un niveau plus vu depuis le 6 mars. Le Brent a de son côté attendu quelques heures avant d’atteindre un nouveau record depuis cette date, à 49,09 dollars le baril en cours de séance asiatique. Malgré les baisses de jeudi, les deux cours de référence affichent toujours une hausse d’environ 25% depuis le début du mois de novembre. Selon les experts « les nouvelles concernant le vaccin (contre la Covid-19) sont positives, une hausse des prix était donc naturelle ces dernières semaines ». Cet optimisme largement partagé sur les marchés a peut-être poussé les cours du brut « un peu trop haut », expliquent-t-ils, rendant logique « une correction »jeudi. Selon ces derniers, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021 mais beaucoup d’experts du marché tablent sur un report de trois à six mois.
S. Oubraham