Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a passé en revue, samedi, avec le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe syrienne, Bassam Al-Sabbagh, dont il a reçu un appel téléphonique, « dans le cadre de la coordination et de la concertation, plusieurs sujets relatifs aux relations fraternelles et à la coopération entre les deux pays frères, ainsi que les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés et au Moyen-Orient », selon un communiqué du ministère. Cet appel est intervenu à la veille d’une réunion d’urgence prévue hier, dimanche, par le Conseil de la Ligue arabe, au niveau des délégués permanents, pour discuter des menaces de l’occupation sioniste contre l’Irak. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, l’ambassadeur Hossam Zaki, a fait savoir que plusieurs pays ont soutenu la demande irakienne. Le mémorandum irakien, qui a été soumis au Secrétariat général de la Ligue arabe et distribué à ses États membres, déclare que les menaces de l’entité sioniste sont contenues dans une lettre adressée au Conseil de sécurité par laquelle il cherche à étendre ses pratiques agressives actuelles dans la région pour inclure l’Irak. Vendredi soir, le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein a révélé l’existence de ces menaces. Il a expliqué que « l’Irak est préoccupé par la situation dans la région », notant que « le gouvernement a pris des mesures internes et externes pour faire face aux menaces israéliennes ». Les déclarations de Hussein sont venues après que le Premier ministre irakien, Al-Soudani, a rejeté la plainte déposée par l’entité sioniste au Conseil de sécurité qui est, a-t-il expliqué, un prétexte pour attaquer l’Irak. L’entité sioniste bloquée sur les fronts à Ghaza, par la résistance palestinienne, et au sud-Liban, par la résistance libanaise, cherche à cacher ses échecs par une nouvelle campagne agressive contre l’Irak. Les attaques aériennes sionistes contre la Syrie se sont accentuées ces derniers temps, en plus des actions militaires des Etats-Unis sur ce territoire. L’agressivité criminelle de l’entité sioniste n’a pas été perturbée par les mandats d’arrêt lancés par la Cour pénale internationale (CPI) contre ses dirigeants Netanyahou et Galant, puisqu’il y a maintenant la menace d’attaques contre l’Irak. Cette démarche sioniste criminelle va à l’encontre des appels émanant de quasiment partout dans le monde pour faire accepter par les dirigeants sionistes l’accord menant à la libération des prisonniers détenus par la résistance palestinienne sous condition de l’arrêt de l’agression contre Ghaza et du retrait de l’armée sioniste de ce territoire. En outre, les dirigeants sionistes s’entêtent dans leur refus de l’existence d’un État palestinien, alors que la communauté internationale appelle à la concrétisation de la « solution à deux États ».
Dans ce contexte, les pays arabes sont appelés à peser pour obliger l’entité sioniste pour accroître l’isolement de l’entité sioniste. Dans ce sens, le premier pas à faire pour les pays arabes concernés est de rompre leurs relations avec l’entité sioniste, d’autant plus que celle-ci ne veut pas mettre un terme à son agression génocidaire contre les Palestiniens étendue depuis plus de deux mois au Liban. La Ligue arabe n’ayant pas les capacités d’imposer ses décisions au Conseil de sécurité de l’ONU, ni celles du Sommet arabo-islamique (Ligue arabe et Organisation de la coopération islamique) a le devoir de demander à ses membres qui ont des relations avec l’entité sioniste, de les rompre. Les pays normalisateurs ont connu ces derniers jours des « incidents » significatifs. Les médias sionistes ont rapporté qu’un homme armé a ouvert le feu pendant plusieurs minutes en direction du siège de l’ambassade de l’entité sioniste dans la capitale jordanienne, Amman. En outre, les mêmes sources ont fait savoir qu’un ancien militaire de l’armée sioniste a été retrouvé mort dans une ville aux Emirats arabes unis. Au Maroc, ce sont des associations qui ont déposé plainte contre la présence d’un soldat sioniste venu se reposer dans ce pays.
M’hamed Rebah
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