Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu par visioconférence, avec le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avec qui il a évoqué plusieurs questions de l’actualité internationale, notamment la situation au Sahara occidental, en Libye et au Mali, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
Sur le Sahara occidental et à la veille de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution devant renouveler le mandat de la MINURSO , M. Boukadoum a souligné l’urgence d’une action rapide des Nations unies et la nécessité de répondre aux aspirations légitimes du peuple sahraoui, conformément aux responsabilités de l’ONU et du mandat de la MINURSO ». M Boukadoum, a rappelé également « l’urgence de la nomination d’un envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental». Une exigence qui s’impose d’autant que le processus de paix bloqué par le Maroc, exacerbe les Sahraouis. Ainsi dans la partie occupée du Sahara occidental devant le « mur de la honte » marocain les manifestants sahraouis ont bouclé une semaine de grandes manifestations populaires contre l’impasse actuelle du processus de paix. Les Sahraouis rejettent l’immobilité de l’ONU pour la décolonisation du territoire et la passivité du Conseil de sécurité dans la résolution de la question.
Les manifestants campent depuis sept jours à l’extrême sud du Sahara occidental bloquant le passage illégal d’El Guerguerat et n’ont pas l’intention d’en partir. Ils ont adressé une lettre au chef de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), Colin Stewart, lui rappelant que le long du mur de la honte (2700 kilomètres de long) il n’y a que quatre espaces à travers lesquels les véhicules de l’ONU peuvent circuler librement entre les deux côtés du mur, de sorte que le poste frontière d’El Guerguerat est illégal et constitue une violation flagrante du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991.
L’Algérie félicitée pour son engagement actif
À propos de la situation en Libye, M. Boukadoum et M. Guetteres « se sont félicités de la signature, à Genève, le 24 octobre 2020, d’un accord de cessez-le-feu définitif entre le Gouvernement d’Alliance nationale et l’Armée nationale libyenne (ANL) ». Le Secrétaire général de l’ONU a tenu, dans ce cadre, à remercier l’Algérie pour son rôle actif et son plein engagement dans la contribution au règlement définitif de cette crise et a souhaité la poursuite de l’action de l’Algérie en faveur de la Libye.
Pour rappel l’’Algérie a accueilli favorablement l’accord de cessez-le-feu définitif et global en Libye signé à Genève par les parties libyennes sous l’égide des Nations unies. Un accord qui soit « permanent, contraignant et respecté » pour l’Algérie et qui s’annonce de bon augure pour les discussions et les négociations à venir pour le règlement définitif de la crise en Libye.
Il faut rappeler aussi que l’Algérie considère que l’accord de cessez-le-feu est une véritable lueur d’espoir pour la réussite du processus de dialogue national inclusif en vue de parvenir à un règlement politique pacifique qui tienne compte de l’intérêt suprême de la Libye et de son peuple. Pour notre pays, seul un règlement politique pacifique via le dialogue inter-libyen devant mener à l’établissement d’institutions politiques légitimes et unifiées, à travers des élections intègres, transparentes et fédératrices peut faire sortir la Libye de la crise. Lors de leur entretien M.Boukadoum et M. Guterres ont également abordé les développements, au plan politique, intervenus récemment au Mali, où une convergence des vues entre l’Algérie et l’ONU a été enregistrée, concernant la situation politique dans ce pays.
Une action soutenue pour la paix au Mali
Lors de leur entretien en visioconférence , M .Guterres a ensuite tenu également à remercier fortement l’Algérie pour son attachement indéfectible à la paix au Mali et aux efforts incessants qu’elle mène dans le cadre de l’Accord d’Alger. Un accord, selon le Secrétaire général de l’ONU, qui demeure de pleine actualité et qui constitue une référence crédible pour la reconstruction de la paix au Mali. Par ailleurs le Secrétaire général de l’ONU et le chef de la diplomatie algérienne ont convenu de la poursuite du dialogue en faveur de la résolution des conflits dans le cadre du multilatéralisme.
M. Bendib