Le président sahraoui, Brahim Ghali a interpelé, mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et les membres du Conseil de sécurité sur la situation « alarmante » dans les territoires sahraouis occupés, assurant que l’inaction des Nations unies et leur silence a permis à l’occupant marocain de persister dans ses pratiques barbares.
« Dans nos dernières communications (…) qui ont été émises comme documents du Conseil de sécurité le 19 février 2021 et le 17 mai 2021, nous avons attiré votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur la situation catastrophique dans les territoires du Sahara occidental sous l’occupation illégale marocaine », rappelle d’emblée le président sahraoui dans une lettre adressée au SG de l’ONU.
À cet égard, le président Ghali a attiré l’attention du SG de l’ONU sur « la terreur et les représailles de la guerre que l’état d’occupation du Maroc mène contre les civils sahraouis, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les blogueurs qui sont quotidiennement victimes de cruauté indicible et de pratiques barbares et inhumaines », depuis le 13 novembre dernier.
Le président Ghali cite le cas de la militante sahraouie, Sultana Khaya et de sa famille victimes du siège imposé par l’occupant marocain dans la ville occupée de Boudjdor.
« Sultana Khaya, sa sœur, Elwaara et d’autres membres de sa famille sont quotidiennement victimes d’agressions physiques, de harcèlement sexuel et d’autres traitements barbares et dégradants de la part des agents de sécurité marocains et des voyous parrainés par l’État » marocain, a-t-il déploré.
Le président sahraoui cite également les violences exercées par les agents de sécurité marocains contre les militants des droits humains, Mina et Mbarka Aalina Baali, la défenseuse des droits humains Hassana Douihi et la journaliste Salha Boutengiza dans la ville occupée Laâyoune le 9 mai 2021.
Ces violences ne sont « qu’un exemple de la brutalité, des mauvais traitements, et la cruauté indicible à laquelle les civils sahraouis en général et les défenseurs des droits humains en particulier sont quotidiennement soumis au Sahara occidental occupé », a relevé Ghali.
Le chef de l’État sahraoui est, par ailleurs, revenu sur la situation des prisonniers politiques sahraouis, dont le Groupe Gdeim Izik. Une situation qualifiée « d’alarmante en raison, entre autres, des conditions déplorables dans lesquelles ils sont détenus.’’
Dans ce contexte, il a réitéré son appel au SG de l’ONU pour « agir d’urgence afin de mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et d’assurer leur libération immédiate et inconditionnelle ». Rappelant ses précédentes correspondances, le président sahraoui a assuré que c’est « l’inaction du secrétariat de l’ONU et du Conseil de sécurité et leur silence assourdissant face au comportement criminel de l’État occupant du Maroc qui enhardit ce dernier à persister dans ses pratiques barbares dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Condamnant énergiquement la violence et la terreur en cours contre tous les militants des droits de l’Homme et les journalistes sahraouis et réitérant son appel au SG de l’ONU et au Conseil de sécurité pour qu’ils assument leurs responsabilités au Sahara occidental, Brahim Ghali a réaffirmé « qu’aucun processus de paix ne sera jamais possible tant que l’État occupant du Maroc persistera, en toute impunité, dans sa guerre » au Sahara occidental.
M. B.
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