Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré, que le G20, dont Pretoria assure la présidence jusqu’en décembre 2025, disposait de «suffisamment d’amortisseurs» pour continuer à fonctionner en cas de mise en retrait des États-Unis sous la présidence Trump.
«Le G20 dispose de suffisamment d’amortisseurs pour fonctionner efficacement si Donald Trump adopte une politique « America First » au détriment de la coopération internationale après son entrée en fonction en tant que président des États-Unis», a déclaré, mercredi dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors du lancement officiel de la présidence sud-africaine du G20, au Cap. Pretoria a officiellement pris la présidence tournante du groupe réunissant les 20 premières économies du monde, succédant au Brésil après le sommet de novembre à Rio de Janeiro. Les États-Unis devraient assumer cette présidence à partir de décembre 2025. Lors de son discours, le président Ramaphosa a réaffirmé son engagement à promouvoir les priorités de développement de l’Afrique et du Sud global, en mettant l’accent sur la lutte contre les impacts du changement climatique. Toutefois, le président élu des États-Unis, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, est connu pour son opposition à la coopération internationale sur les enjeux climatiques. Interrogé sur la préparation du G20 face à une éventuelle approche «America First» de Trump lors de son second mandat, Ramaphosa a déclaré au micro d’Associated Press : «je pense qu’il y aura suffisamment d’amortisseurs pour permettre au G20 de continuer à fonctionner». «Nous défendons les intérêts des peuples du monde» Cependant, mi-octobre, le président Poutine a déclaré qu’il était prématuré de discuter d’une monnaie commune en raison du besoin de développement et d’intégration supplémentaires des économies des États membres. À la suite des menaces de Trump, l’Afrique du Sud a démenti tout projet de création d’une nouvelle monnaie par les BRICS. Le chef d’État sud-africain a affirmé que son gouvernement chercherait à obtenir un consensus suffisant sur les décisions à prendre par le G20.
«Nous défendons les intérêts des peuples du monde», a-t-il déclaré, selon AP. Ramaphosa a également annoncé avoir invité Trump à effectuer une visite d’État en Afrique du Sud et à participer au sommet du G20 qui se tiendra fin 2025 dans la nation la plus développée d’Afrique, alors que les États-Unis assumeront la présidence du forum intergouvernemental. «Si le temps le permet… le président Trump et moi-même pourrions jouer au golf et discuter des affaires mondiales», a ajouté le président sud-africain.
R. I.