Des tirs des forces ukrainiennes dans la profondeur du territoire russe signifieraient l’implication directe de l’Occident dans le conflit, a averti le président russe, Vladimir Poutine, soulignant que cela en changerait la nature et dans un tel cas de figure, la Russie » répondrait avec des mesures appropriées», a promis le président russe.
«L’armée ukrainienne n’est pas en mesure d’effectuer des frappes avec des systèmes modernes de haute précision à longue portée de fabrication occidentale sur le territoire de la Russie», avait déclaré, jeudi dernier, le locataire du Kremlin, en réponses aux discussions parmi les alliés occidentaux, pays membres de l’Otan, de Kiev, notamment la Grande-Bretagne et les États-Unis, concernant «l’autorisation» donnée à l’Ukraine de frapper l’intérieur du territoire russe avec des armes à longue portée. Annonce faite, à partir de Londres, lors de la visite du secrétaire d’état américain Tony Blinkin au Royaume Uni, à laquelle le président russe a affirmé, qu’ une telle escalade « n’est possible que grâce à des renseignements satellites dont l’Ukraine ne dispose pas », c’est-à-dire des satellites des pays européens et des États-Unis, ce qui, pour Moscou « impliquerait l’OTAN » directement dans le conflit russe avec Kiev, franchissant « une ligne rouge », après avoir assuré, à l’Ukraine, depuis février 2022, un soutien militaire, politique, diplomatique et économique, à l’Ukraine, . «Seuls les militaires des pays de l’OTAN peuvent mettre en œuvre les plans de vol pour ces systèmes de missiles » a précisé, Vladimir Poutine, ajoutant que «les militaires ukrainiens ne sont pas en mesure de le faire», a-t-il affirmé. Partant, il a averti les occidentaux, que « cela signifiera que les pays de l’OTAN sont en guerre contre la Russie». Indiquant plus loin que pour lui, il ne s’agit pas de permettre ou d’interdire à Kiev de frapper l’intérieur du territoire russe, déjà touché par des drones et d’autres moyens, il s’agit là, a-t-il souligné « d’armes de longue portée et de fabrication occidentale, ce qui est une toute autre histoire» et bien entendu, avait-il poursuivi « cela changera considérablement l’essence et la nature même du conflit » et de préciser que « cela signifiera que les pays de l’OTAN, les États-Unis et les pays européens, sont en guerre contre la Russie», a mis en garde le chef du Kremlin, rappelant que la Russie prendrait des «décisions appropriées» en fonction des menaces pesant sur le pays, compte tenu de la «nouvelle nature de ce conflit». Les chefs des diplomaties américaine et britannique étaient à Kiev , pour rappel, mercredi dernier, où ils ont réitéré leur soutien militaire à l’Ukraine et le secrétaire d’État américain Antony Blinken a de nouveau déclaré que « Washington étudiait la demande de Kiev de lever les restrictions sur les tirs de missile à longue portée en Russie » et son homologue britannique David Lammy a promis de son côté « des armements supplémentaires »
Accusés d’Espionnage, six diplomates britanniques révoqués par Moscou
Moscou a révoqué l’accréditation de six diplomates britanniques, qu’il accuse d’espionnage. Ils seraient impliqués dans des «activités subversives». «Le Royaume-Uni est activement impliqué dans l’escalade des tensions mondiales et dans la déstabilisation de la Russie», a déclaré le Service fédéral de sécurité (FSB) dans un communiqué. Par ailleurs, le FSB a affirmé avoir obtenu des «documents confirmant la coordination par Londres de l’escalade de la situation politico-militaire internationale». La Grande-Bretagne aurait également soutenu des «politiques subversives» en Russie dans le but d’infliger une «défaite stratégique» au pays. Des efforts qui ont été dirigés par la Direction Europe de l’Est et Asie centrale du ministère britannique des Affaires étrangères (EECAD), a ajouté l’agence russe. Selon le FSB, après le début du conflit en Ukraine, l’EECAD a essentiellement été transformée en un service spécial œuvrant contre Moscou, ce qui signifie que la Russie considère les activités des diplomates britanniques travaillant sous les auspices de ce bureau comme une «menace pour la sécurité». S’exprimant pour l’agence TASS, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pleinement soutenu l’évaluation du FSB, affirmant que les diplomates britanniques en Russie avaient effectivement participé à des «actions visant à nuire à notre peuple». Des accusations «totalement infondées» a réagi le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que Londres «assume de protéger» ses «intérêts nationaux». Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni ont atteint des niveaux de tension sans précédent depuis le début du conflit en Ukraine. Les deux pays ont à plusieurs reprises expulsé des diplomates et imposé des sanctions. Les chefs des diplomaties américaine et britannique se sont rendus à Kiev le 11 septembre, où ils ont réitéré leur soutien militaire à l’Ukraine.
R. I.
