Sous le slogan « tous unis contre la Covid-19 », l’Algérie, à l’instar des autres pays du Maghreb organise la semaine maghrébine de santé scolaire et universitaire programmée du 7 au 11 mars en cours. Une occasion pour mettre le point sur les nombreuses carences recensées dans ce domaine, surtout après l’avènement de la pandémie de Covid-19 ayant mis à nu les systèmes de santé et ses défaillances, notamment en milieux scolaires. Il n’est en effet pas possible de parler de la semaine maghrébine de la santé scolaire et universitaire sans rappeler les répercussions générées par la propagation du virus corona sur ces deux milieux, surtout que le thème choisi pour cette année fait référence au Covid-19. Depuis l’apparition des premiers cas de corona en Algérie, les établissements scolaires ainsi que les universités avaient été les premiers à fermer leurs portes, pour réduire au maximum la transmission du virus. Après plus de 7 mois, les écoles ainsi que les universités ont rouvert aux élèves et aux étudiants seulement avec la mise en place de protocoles sanitaires que malheureusement la majorité d’entre eux n’ont pu appliquer. En raison, en fait, d’un manque flagrant de moyens mais surtout d’absence d’anticipation, les écoles scolaires n’ont pas été capables de respecter les règles de prévention ayant induit une forte propagation du virus parmi le personnel enseignant et administratif. Le Covid a été également l’origine du retard du lancement de l’année universitaire, reportée à maintes reprises. Il est aussi important de rappeler que la pandémie du Covid-19 avait pour conséquences la non-application effective du calendrier national de vaccination. La rupture de stock de vaccins a fait que la majorité des enfants n’ont pas eu leurs doses au moment précis, ce qui est le cas aussi pour les enfants scolarisés car la santé scolaire est précédée par une bonne prise en charge de la santé enfantine. L’on évoquera aussi les répercussions de la pandémie sur le plan psychique des élèves qui, 7 mois durant ont été contraints de se confiner et de rompre avec le climat des études. Outre les campagnes de sensibilisation au profit des étudiants et des élèves qu’on organise habituellement autour de thèmes choisis pour chaque année, il serait surtout essentiel de mettre la lumière sur les disfonctionnements enregistrés dans le domaine de la santé scolaire, afin de pouvoir prendre les dispositions pour les régler.
Ania Nch