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SELON LE SG DE L’OPEP : La demande de pétrole repart à la hausse

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En 2023, la demande mondiale de pétrole devrait dépasser ses niveaux antérieurs à la pandémie de COVID-19. C’est le pronostic du secrétaire général de l’Opep, Haïitham al Ghais, qui prévoit qu’elle pourrait atteindre 102 millions de barils par jour (bpj). Il a déclaré dimanche lors d’un discours en Egypte, à l’occasion du lancement de la sixième édition de « Egypt Petroleum Exhibition and the Egypt International Petroleum Conference », « EGIS 2023 », que la demande mondiale de pétrole devrait ensuite continuer de croître pour s’élever à 110 millions de bpj en 2025.
Il y a deux jours, Goldman Sachs a prédit que les prix du pétrole Brent atteindraient 100 dollars le baril  d’ici décembre 2023. Le fait déterminant sur le marché pétrolier international a été l’annonce, vendredi, par le vice-Premier ministre russe Alexander Novak que Moscou avait l’intention de réduire volontairement sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, soit environ 5 %, en mars, après que l’Occident ait appliqué un plafond aux prix du pétrole russe.  « Jusqu’à aujourd’hui, nous vendons l’intégralité de notre production pétrolière, cependant, comme nous l’avons mentionné plus tôt, nous ne vendrons pas de pétrole à ceux qui sont directement ou indirectement liés par le plafonnement des prix », a déclaré Novak dans un communiqué, cité par le site Al Mayadeen.
Novak a déclaré: « La Russie estime que le mécanisme de plafonnement des prix dans la vente du pétrole et des produits pétroliers russes est une ingérence dans les relations de marché et une continuation de la politique énergétique destructrice poursuivie par l’Occident. » Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par l’agence russe Russia Today, «il y a eu des conversations avec un certain nombre de membres de l’Opep+», l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’accord Opep+, avant l’annonce faite par Moscou vendredi. Selon la même source, des délégués d’autres pays membres de l’Opep+ ont affirmé à l’agence Bloomberg qu’ils ne compenseraient pas la baisse de la production russe. Les experts estiment que l’OPEP préférerait voir les prix entre 90 et 100 dollars ; il n’y a aucune raison, en déduisent-ils, pour que les pays membres de l’OPEP augmentent leur production pour compenser la baisse de production russe. Ils expliquent que « l’élan donné par la Chine, la fin de l’utilisation des réserves stratégiques par les États-Unis et la contraction de la production russe plaident pour une ascension du prix vers 90 dollars ».
L’agence chinoise d’information, Xinhua, a relevé que les prix du pétrole ont grimpé vendredi après que la Russie, deuxième exportateur de pétrole au monde après l’Arabie saoudite, a annoncé une réduction de sa production de pétrole. Le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars a gagné 1,66 dollar, soit 2,13%, pour s’établir à 79,72 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange. Le Brent pour livraison en avril a gagné 1,89 dollar, soit 2,24%, pour clôturer à 86,39 dollars le baril sur l’ICE Futures Exchange de Londres. Hier, en milieu d’après-midi, le baril de Brent était à 86,59 dollars. Malgré de nombreuses attentes de baisse en raison des sanctions occidentales, le président russe, Vladimir Poutine,  a annoncé que la production pétrolière russe avait augmenté d’environ 2 % l’an dernier, atteignant 535 millions de tonnes, malgré les sanctions.
Pour rappel, le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, avait confirmé début septembre que la Russie «n’approvisionnera pas le marché mondial en pétrole à des prix qui ne le satisfont pas », notant que « fixer un plafond sur le prix du pétrole russe détruirait le marché du pétrole. »
Il réagissait à la décision du Groupe des Sept, l’Union européenne et l’Australie d’interdire la fourniture de services d’assurance maritime, de financement et de médiation pour le pétrole russe transporté par mer, dont le prix dépasse 60 dollars le baril, à partir du 5 décembre dans le cadre des sanctions occidentales sur Moscou à la suite de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine.
M’hamed Rebah

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