Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Amar affirmé que le représentant de l’État d’occupation marocain auprès de l’ONU a montré, une nouvelle fois, à travers la « note » adressée à la présidence en exercice du Mouvement des non-alignés « son obsession pathologique du mensonge et de la désinformation ».
«Des sites d’information ont relayé la teneur d’une note adressée par le représentant de l’État d’occupation marocain à la présidence en exercice du Mouvement des non-alignés au terme de la rencontre ministérielle tenue par le Mouvement les 13 et 14 juin courant (…), le représentant du Maroc ayant affiché, une nouvelle fois, son obsession pathologique du mensonge et de la tromperie », a déclaré M. Sidi Amar dans un communiqué.
Comme à son accoutumé, « le représentant de l’État d’occupation marocain a profité de l’occasion pour s’acharner sur l’Algérie, pays frère, en raison de son soutien solide à la lutte légitime du peuple sahraoui contre l’occupation illégale du Maroc de parties du territoire de la République sahraouie », a ajouté M. Sidi Omar. Il a souligné que « la position de principe de l’Algérie, pays frère, à l’égard de la cause sahraouie, est source de fierté pour le peuple sahraoui et pour tous les peuples épris de paix, car puisée de l’histoire révolutionnaire de l’Algérie contre le colonialisme et la domination étrangère ». Le diplomate sahraoui a rappelé, par la même occasion, que « la position de l’Algérie cadre avec les principes de la légalité internationale, des résolutions de l’Organisation de l’union africaine (UA actuellement) et de l’ONU, y compris la résolution de l’Assemblée générale 2983/RES/A dans laquelle l’ONU a réaffirmé la légitimité de la lutte des peuples coloniaux, ainsi que sa solidarité et son appui au peuple sahraoui dans la lutte qu’il mène pour l’exercice de son droit à l’autodétermination et l’indépendance, et prié tous les États à lui apporter toute l’aide morale et matérielle nécessaire à cette lutte (Alinéa 2 du document) ». « Le régime marocain n’a de quoi s’enorgueillir que le soutien d’un groupe de dirigeants despotiques lui ressemblant politiquement et des régimes bâtis sur l’occupation, la spoliation et la discrimination raciale. L’histoire retient toujours les +services particuliers+ fournis par le régime marocain aux dictateurs faisant de lui une niche dorée pour tous les criminels et dictateurs en Afrique et ailleurs », selon M. Sidi Omar. S’agissant des développements sur le terrain, le diplomate sahraoui a expliqué que « le représentant du Maroc, dans un nouvelle tentative de tromper l’opinion publique internationale, a nié la +reprise de la lutte armée+ dans le Sahara occidental », assurant que « la Guerre est une réalité indéniable, car depuis le 13 novembre 2020 les affrontements militaires se poursuivent entre l’Armée populaire de libération sahraouie et les forces d’occupation suite à la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu de 1991 et l’accord militaire n1 de 1997-1998 ». Cette situation a conduit à une nouvelle guerre dont les retombées peuvent être désastreuses sur la paix et la sécurité de toute la région, a-t-il mis en garde. M. Sidi Omar a dénoncé, par là même, « la désinformation systématique du Maroc qui a qualifié la situation dans les territoires occupés de la République sahraouie de +stable et calme+ en se référant à des prétendus rapports quotidiens de la Minurso ».
En dépit des tentatives marocaines de dissimuler une guerre qu’il a déclenché dans la région le 13 novembre, poursuit le diplomate, « les témoignages documentés prouvent que les autorités d’occupation marocaines ont intensifié leurs violations du droit humanitaire international dans le cadre d’une guerre de vengeance contre des civils sahraouis et des militants des droits de l’Homme, victimes au quotidien d’actes atroces et de pratiques inhumaines dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Évoquant le processus de paix, le diplomate sahraoui a relevé que « le représentant marocain a faussement avancé que le Front Polisario était responsable du retard dans la désignation du nouvel envoyé spécial de l’ONU. La réalité est que l’État d’occupation a refusé de nombreux candidats pour ce poste, le dernier en date étant Staffan de Mistura ».
« L’État d’occupation marocaine poursuit ses tentatives pour peser sur l’opération à travers des conditions préalables excluant systématiquement les candidats d’un groupe d’États membres, y compris l’Australie, l’Allemagne, les Pays-Bas, les pays scandinaves, la Suisse et les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité », a rappelé M. Sidi Omar. Pour le diplomate sahraoui, « il est claire que l’État d’occupation n’est animé par aucune volonté politique d’adhérer à un processus onusien permettant d’aboutir à une solution pacifique et permanente au conflit, son objectif étant de maintenir le statuquo en tentant d’avoir un envoyé personnel taillé sur mesure pour servir ses intérêts, chose qui est rejeté par le Front Polisario ».
« La teneur de la note marocaine n’est que le recyclage d’une série d’allégations infondées, et un nouveau chapitre de la politique diffamatoire à laquelle recourt le régime d’occupation marocain pour dissimuler ses échecs, son complexe d’infériorité, et détourner l’opinion public locale des crises structurelles multiformes auxquelles il fait face », a conclu le représentant du Front Polisario auprès des Nations-Unies.
M. Bendib