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SELON LE FORUM DES COMPéTENCES ALGÉRIENNES : 15 000 médecins algériens exercent à l’étranger

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Treize mille médecins algériens ont quitté le pays pour travailler en France, en plus 200 autres qui ont choisi d’autres destinations, comme les pays du Golfe qui commence à attirer récemment les compétences algériennes, vu les salaires élevés et les fortes incitations financières offertes. Le tout au détriment de notre système national de Santé qui continue à faire face à une véritable saignée du corps médical (15 000 départ au total).

L’alerte a été donnée jeudi, par Adel Ghebouli, président du Forum des compétences algériennes (FCA), sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Ce dernier a souligné que de nombreuses compétences dans d’autres domaines ont migré vers à l’étranger, profitant des grandes incitations financières et de leur volonté de développer leurs compétences, notant au passage que le FCA, depuis sa création, a organisé plusieurs séminaires internationaux avec la participation de compétences algériennes sur les thématiques de comment réduire le fléau des fuites des cerveaux à l’étranger. Le président du FCA a fait savoir que la migration des compétences algériennes vers les pays développés pour affiner leurs savoir-faire et connaissances scientifiques et technologiques et s’imprégner des expériences de leurs homologues dans ces pays n’est pas le problème, mais là où le bât blesse, nuance-t-il, c’est que « l’Algérie investit dans la formation de ses enfants du primaire à la sortie de l’université, et puis les pays étrangers en bénéficient gratuitement ». « C’est ce qui nous pousse à tirer la sonnette d’alarme. C’est la responsabilité de tous. Il faut vite créer et mettre en place un climat approprié pour faire revenir et fixer ces compétences qui se trouvent à l’extérieur du pays », a-t-il indiqué.

Comment faciliter le retour
Adel Ghebouli a présenté quelques solutions pour faciliter le retour des compétences algériennes de l’étranger, soulignant que la première chose à faire est de réhabiliter ces compétences, de les valoriser, et leur faire sentir qu’elles sont le noyau de toutes les équations de politique du pays. «Il existe aujourd’hui une volonté politique de réhabiliter les compétences nationales. Nous espérons que cela se concrétisera dans les prochains jours grâce, par exemple, à la constitution de l’Académie algérienne des sciences et de la technologie, qui sera un incubateur pour les compétences algériennes afin de contribuer dans les orientations de l’économie intelligente en phase avec les recherches de l’université et les exigences de l’époque », a-t-il expliqué.
Adel Ghebouli a estimé que « les compétences en Algérie ont souffert à une certaine période, donc ils étaient absents, marginalisés, démissionnaires ou licenciés » parce que le climat « était pas apte à remplir leur rôle pour certaines raisons, notamment le climat de la recherche scientifique qui n’a pas pu absorber les compétences ». « Ces compétences se trouvaient donc contraintes d’émigrer hors du pays à la recherche d’un environnement adapté et d’importantes incitations offertes par des pays étrangers, comme le Golfe, qui a reçu nos compétences sans contrepartie », a-t-il indiqué.
Il a déclaré que le FCA représente un pont entre les compétences émergentes et responsables à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour développer un concept et des propositions pratiques sur la manière dont ces compétences peuvent contribuer à l’élaboration des politiques de l’État algérien dans tous les secteurs. Le porte-parole a déclaré que la situation avait commencé à changer quelque peu et que les compétences sont aujourd’hui mieux écoutées, appelant les hautes autorités publiques à prendre en charge les « cerveaux » algériens pour booster le développement de l’économie du pays.
Hamid Mecheri

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