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SELON DES SOURCES ESPAGNOLES : Tecnicas Ronedas devra payer 850 millions USD à Sonatrach

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Avant le déclenchement de la crise complexe entre l’Algérie et l’Espagne, les  entreprises espagnoles réalisaient de bonnes affaires à travers des projets dans de nombreux secteurs économiques, notamment celui de l’énergie, dans le domaine des industries pétrolière, gazière et pétrochimique, qui représentent le plus d’argent et de richesses.
Selon ce que rapporte le journal espagnol « Confidentiel », l’escalade de la crise entre l’Algérie et l’Espagne jette une ombre sur l’une des plus grandes entreprises espagnoles actives dans le secteur des infrastructures énergétiques (production pétrolière, raffinage, pétrochimie, production de gaz naturel), Tecnicas Ronedas, qui est désormais tenue par Sonatrach de payer pas moins de 850 millions de dollars. Les sources médiatiques rappellent que l’affaire est encore au niveau de l’arbitrage international, mais, précisent-ils, la partie espagnole a peur de perdre le procès, ce qui est attendu, et si cela se produit, cette multinationale fera faillite si elle est contrainte de payer la sanction financière demandée par la société algérienne. Les détails de cette affaire remontent à l’année 2022. Ils rappellent également  que le consortium « GTG », formé par Sonatrach et son homologue « Neptune » Energy, réclame à son homologue espagnol le paiement de 760 millions d’euros de compensation pour en plus des 90 millions d’euros, portant le total à 850 millions de dollars. L’entreprise espagnole avait exigé un montant de 80 millions d’euros au début de l’arbitrage international, précise la même source, soulignant que le litige arbitral a été lancé après que le Consortium énergétique Sonatrach-Neptune a activé la clause de garanties liée aux termes et conditions. Le litige concerne la construction du complexe gazier de Touat dans la wilaya d’Adrar. On se rappelle qu’un site espagnol d’information en ligne, Al Confidential, avait cru savoir que l’Algérie mettrait fin à 19 mois de crise avec l’Espagne par l’envoi d’un nouvel ambassadeur à Madrid. Citant des sources proches des relations entre les deux pays, le journal numérique espagnol prévoyait que ce retour à la normale diplomatique entraînerait la levée progressive du véto sur les exportations espagnoles vers l’Algérie, qui sont devenues quasi inexistantes, précise-t-il. Ce n’était pas la première fois que des médias laissaient croire que les relations entre les deux pays pourraient revenir à la « normale » dans « les meilleurs délais ». La crise bilatérale avait été provoquée par la lettre de Pedro Sánchez à Mohamed VI du Maroc, lui offrant son appui au pseudo « Plan d’autonomie » proposé par l’occupant marocain concernant le Sahara occidental. En effet, la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne a commencé en mars 2022, quand le Premier ministre espagnol a pris l’initiative de violer la légalité internationale sur la question du Sahara Occidental en s’alignant sur la position du Maroc. C’est ce revirement, perçu comme geste hostile par Alger, qui a entraîné la décision annoncée le 8 juin 2022, par l’Algérie, de la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne. «Une très mauvaise nouvelle pour l’Espagne», avaient alors commenté des représentants de la classe politique et de la société civile, espagnoles, qui craignaient à juste titre les retombées négatives de cette décision pour l’économie espagnole. Ce qui ressort des réactions algériennes à toutes les rumeurs sur cette question, est que, entre l’Algérie et l’Espagne, la situation pourrait revenir à la normale rapidement, si le gouvernement espagnol revenait sur son alignement sur la position marocaine sur le Sahara Occidental. Malgré cette situation, Sonatrach a démontré son rôle essentiel dans la sécurisation des approvisionnements en gaz vers l’Espagne et l’Europe de manière générale, s’agissant d’un fournisseur sûr et fiable.
M’hamed Rebah

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