Accueil ACTUALITÉ SELON DES RÉVÉLATIONS DU QUOTIDIEN ISRAÉLIEN MAARIV : Tsahal en crise psychologique

SELON DES RÉVÉLATIONS DU QUOTIDIEN ISRAÉLIEN MAARIV : Tsahal en crise psychologique

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Alors que la guerre menée contre Ghaza se poursuit sous différentes formes, y compris dans ce que les autorités israéliennes qualifient de «guerre entre les guerres », une autre bataille, plus silencieuse mais tout aussi destructrice, se déroule au sein même de l’armée d’occupation. Selon des révélations du quotidien israélien Maariv, les demandes de soutien psychologique parmi les soldats connaissent une augmentation alarmante, traduisant l’ampleur des séquelles mentales laissées par les combats déclenchés après le 7 octobre 2023.
D’après le journal, les requêtes d’assistance psychologique ont bondi de plusieurs dizaines de pour cent depuis le début de la guerre, révélant un malaise profond et structurel au sein de l’institution militaire. Cette hausse est directement liée à l’accumulation des traumatismes, à la violence extrême des opérations et à la durée prolongée de l’engagement militaire, notamment dans le contexte de la guerre contre Ghaza. Les experts de l’association sioniste « Sahar » tirent la sonnette d’alarme : les combattants de retour des zones de conflit font face à un risque élevé de détérioration psychologique et sociale, particulièrement lors de la phase de transition vers la vie civile. Cette période est marquée par un choc brutal entre l’intensité de l’expérience guerrière et le retour à une normalité artificielle, souvent incapable d’absorber la violence vécue. Le modèle israélien du service de réserve, qui impose une alternance permanente entre le rôle de soldat et celui de citoyen, aggrave cette fragilité. La coexistence forcée entre vie familiale, emploi civil et participation à des opérations militaires violentes crée une tension identitaire profonde, augmentant les risques de dépression, d’isolement et de suicide. Selon Maariv, des dizaines de cas de suicide et de tentatives de suicide ont été enregistrés au sein de l’« armée » sioniste depuis le début de la guerre. Une part significative de ces drames survient dans ce que les spécialistes appellent la « fenêtre de risque accru », une période critique qui s’étend de trois à douze mois après le retour du front, lorsque le soutien institutionnel se dissipe et que les traumatismes refont surface. Ayelet Bord, psychologue spécialisée en réadaptation et responsable au sein de l’association « Sahar », explique que, sur le champ de bataille, les soldats fonctionnent dans un état de survie permanente, fondé sur l’hypervigilance et la suppression des émotions. Ce mécanisme, soutenu par la structure militaire, permet de tenir malgré les chocs psychiques. Mais une fois les combats terminés, l’adrénaline retombe, laissant place à un « vide structurel » où les blessures mentales, longtemps enfouies, émergent avec violence. Troubles de stress post-traumatique, culpabilité, perte de repères et vide existentiel constituent alors le quotidien de nombreux soldats. Le fossé entre l’univers militarisé du combat et la réalité de la vie civile accentue le sentiment d’isolement et de déconnexion, révélant une crise profonde que l’institution militaire peine à reconnaître et à traiter. Cette crise psychologique interne met en lumière une dimension souvent occultée des guerres menées par l’occupation : leurs effets dévastateurs ne s’arrêtent pas aux frontières des territoires agressés, mais s’inscrivent durablement dans les sociétés qui les produisent, exposant les contradictions d’un système fondé sur la violence permanente et l’impunité.
M. S.

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