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Sellal expose, aujourd’hui, son programme devant le parlement

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est appelé, aujourd’hui, à défendre le programme d’action de son gouvernement, pour le quinquennat 2015-2019, devant l’Assemblée populaire nationale (APN), dont c’est la dernière réunion avant sa dissolution, selon certaines indiscrétions. La référence au programme de campagne du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dont il s’inspire, est clairement soulignée. Et pour preuve, la sécurité et la stabilité nationales constituent la quintessence de la démarche politique que le gouvernement envisage de mettre en œuvre.

Pour ce faire, Sellal repose son programme sur deux axes essentiels, à savoir la réconciliation nationale et le développement de la sphère productive nationale. Articulée autour de la «promotion de l’investissement», cette démarche est bâtie sur le développement de la sphère productive nationale, pour ne plus compter exclusivement sur les ressources tirées de la vente des hydrocarbures. Concrètement, cette approche devrait se traduire, pour le gouvernement, par une «diversification de l’économie, fondée sur la modernisation et l’extension du tissu industriel et du potentiel agricole». En termes chiffrés, l’action économique du gouvernement, entre 2015 et 2019, cible un taux annuel de croissance de 7%, à l’effet de réduire le chômage et d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Ceci ne va pas sans l’établissement d’un plan des transferts sociaux efficace, en tenant compte des équilibres à assurer au niveau national pour éviter les disparités régionales, et que l’actuel gouvernement dit placer en tête de ses priorités dans un «souci d’amélioration constante du niveau de vie de la population».
Une économie émergente pour améliorer le niveau de vie du citoyen
L’amélioration du niveau de vie du citoyen allant de pair avec le développement des infrastructures et des tissus, économique et industriel, fondés sur la dynamisation des activités productives, le gouvernement axe, à cet effet, son plan d’action, pour la période quinquennale 2015-2019, sur la poursuite de l’effort de développement des infrastructures et la mise en place d’une politique résolue d’encouragement de l’investissement national et étranger, afin d’ériger une «économie émergente» en mesure de satisfaire les besoins internes et faire face aux chocs externes. L’objectif immédiat visé par une telle politique, selon le gouvernement,» est d’augmenter substantiellement le taux de croissance, réduire le chômage et améliorer le niveau de vie général, tout en maintenant, sinon en renforçant, les résultats macro-économiques et financiers actuels. Dans ce plan d’action, qui doit être encore soumis à l’approbation du Parlement pour devenir effectif, le taux de croissance annuel prévu est de 7%, contre 4%, durant le quinquennat précédent (2010-2014), alors que le taux de chômage doit être ramené en dessous du niveau actuel de 9,8 % et que l’inflation se maintienne au moins autour des 3,5% de ces dernières années. Pour la concrétisation de ces objectifs le gouvernement entend faire de «l’amélioration du climat des affaires» le fer de lance de ses «politiques innovantes» en matière de développement économique, par une levée des contraintes entravant l’essor de l’entreprise et de l’investissement «au triple plan des procédures, des délais et des coûts». Dans le même ordre d’idées, le plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prévoit un redéploiement stratégique du secteur public industriel par la création de groupes industriels, performants et compétitifs, dans les secteurs porteurs.

Les ingrédients nécessaires pour la mise en œuvre de la stabilité nationale
Outre ces projets économiques, le gouvernement a programmé dans la feuille de route, qu’il a à présenter à l’APN, «la mise en œuvre prochaine d’un programme de développement spécifique en faveur des wilayas du Sud et des wilayas frontalières». En effet, selon le plan d’action du gouvernement, il est préconisé un nouveau découpage territorial qui aura pour but de «prendre en charge les impératifs du développement local et de rapprocher l’administration des citoyens, notamment dans ces régions. Le plan d’action relève que ce découpage s’inscrit, également, dans une vision de prise en charge «efficace» des besoins de développement des populations et de «renforcement» de la démocratie locale. D’autre part, le plan d’action du gouvernement inscrit la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage comme l’un des «objectifs stratégiques» de la politique nationale de développement pour les années à venir. Dans ce cadre, le gouvernement s’engage à renforcer l’investissement dans les secteurs créateurs d’emploi et rénover et assouplir le dispositif actuel d’aide à l’insertion professionnelle, par la mise en place d’un nouveau dispositif «plus cohérent» dans sa gestion, fondé sur une approche «résolument économique» du traitement du chômage. Pour la concrétisation de la stabilité nationale, le gouvernement inscrit, en tête des priorités de son agenda politique au plan de la pratique, l’enracinement de la «démocratie participative», «l’indépendance de la justice», «l’amélioration de la qualité de la gouvernance», «l’éradication de la bureaucratie» et «la lutte contre la corruption». À cet effet, le gouvernement, pour faire face aux imperfections et dépassements, causes des stagnations que connaît l’économie particulièrement en matière d’investissement ajoutés aux conflits sociaux que cela induit, connus jusqu’à aujourd’hui au niveau de certaines administrations, le gouvernement compte créer un observatoire chargé de «mener des études» et formuler des propositions» pour l’amélioration du service public. La mise en place de cette structure, qui s’inscrit dans l’objectif du renouveau du service public, vise, selon le document, à «bannir la bureaucratie et l’inefficacité, ainsi que les comportements négatifs». Le gouvernement «veillera à renforcer» la concrétisation de ces principes à travers des mesures qui «mettront en conformité» l’action des pouvoirs publics par rapport aux exigences d’un État de droit pour «éradiquer toute forme d’abus et de dépassements qui nourrissent la corruption et les sentiments d’exclusion, d’injustice et de marginalisation», souligne le document.
Mohamed Tahar

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