On ne change pas une équipe qui gagne, dit un vieil adage. Le président-candidat ne s’y soustrait pas. Il a, en effet, fait appel à son homme de confiance, Abdelmalek Sellal, afin de diriger sa campagne électorale en prévision du scrutin du 17 avril prochain. Et c’est ainsi qu’à quelques encablures du verdict final du Conseil constitutionnel par rapport à la douzaine de dossiers de candidatures déposés à son niveau, plusieurs sources concordantes affirment que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait déjà dirigé les deux précédentes campagnes électorales de Bouteflika, sachant que la toute première l’avait été par le général à la retraite Larbi Belkheir, décédé depuis, devrait quitter son poste de Premier ministre en prévision de son installation à la tête d’un très large panel de choix composé d’hommes politiques très en vue et d’hommes d’affaires chargés d’animer et de financer la prochaine campagne électorale du président sortant. Mais, indique-t-on encore, il ne devrait pas être question de remaniement gouvernemental, ce qui sous-entend que Sellal, qui a abattu un travail phénoménal depuis qu’il a été placé à la tête de l’Exécutif national, devrait reprendre ce poste dès le lendemain du 17 avril prochain, étant entendu que la réélection d’Abdelaziz Bouteflika ne fait de doute pour personne. En attendant, donc, on avance les noms de Youcef Yousfi, ou bien Ramtane Lamamra, respectivement ministre de l’Energie et des Mines et ministre des Affaires Étrangère, pour assurer cet intérim de fort courte durée. Mais à en croire plusieurs sources, c’est le premier nommé qui devrait en fin de compte être choisi. Nous apprenons de mêmes sources que le ministre de l’Industrie, et président du MPA, Amara Benyounes, devrait lui aussi céder son poste gouvernemental puisqu’il devrait être chargé de diriger la campagne électorale en faveur du chef de l’Etat auprès de la diaspora, comme il l’avait déjà fait en 2009. Amar Ghoul, le ministre des Transports, devrait à son tour céder son poste à son secrétaire général qui n’aura qu’à évacuer les affaires courantes en attendant son retour. Ghoul, qui préside également le TAJ, n’a en effet jamais fait secret de son soutien pour le chef de l’Etat. Il a même été le premier à annoncer sa candidature bien avant que celui-ci ne la confirme de manière officielle, cela depuis plusieurs mois déjà. Sellal, qui serait déjà entré (en partie) dans le peau du futur directeur de campagne de Bouteflika, aurait même présidé une rencontre préparatoire ce dimanche en présence de personnalités de choix, comme Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem, Abdelkader Bensalah, Amar Saâdani, Amar Ghoul, Amara Benyounes etc. ! Nous y reviendrons.
Rafik Bakhtini