Une réunion de haut niveau qui intervient à point nommé. Et pour cause, au summum des priorités la sécurité du pays.
Contexte géopolitique tendu à nos frontières, depuis l’épisode de guerre ouvert par le Maroc contre le Sahara occidental couplé d’un deal périlleux avec l’entité sioniste, dont les effets ont débordé dangereusement sur la vie politique et économique nationale, le président de la République a jugé urgent de réunir le Haut conseil de sécurité.
Ainsi, nous apprend un communiqué des services de presse du palais d’El-Mouradia, « Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, lundi, une réunion du Haut conseil de sécurité consacrée à l’évaluation de la situation générale, notamment politique et économique, ainsi que les derniers développements dans l’environnement régional direct et international ».
En conséquence de quoi, après avoir pris l’avis des membres du HCS sur le topo de la situation sécuritaire à nos frontières et son incidence directe et indirecte sur le plan interne, le chef de l’État a donné des instructions allant dans le sens de maintenir l’état de vigilance à son maximum. En effet, il y va de la sécurité et de la stabilité du pays pour prendre les choses en main, maintenant que le président Tebboune a regagné son pays. Car, faut-il le rappeler, les récentes tensions provoquées par le voisin de l’ouest à nos frontières sont intervenues au moment où le chef de l’État était hospitalisé en Allemagne pour traitement de la Covid-19.
Donc, en ce timing précis, il est plus que jamais urgent de revoir le cliché des événements et réagir illico presto sur le terrain. Après avoir entendu le rapport sur la situation sécuritaire de la bouche du chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha, et du ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, le président Tebboune a, d’abord, salué les efforts déployés pour « la préservation de la stabilité générale dans un environnement régional tendu et très complexe ». Sur le plan économique, comme il est question désormais de se projeter sur l’après-pandémie bien que la vigilance doit tout aussi rester de mise malgré la stabilité de la situation sanitaire, le chef de l’État a ordonné aux membres du HCS de donner un coup de boutoir à l’économie nationale.
Une nouvelle dynamique pour ainsi dire après les dégâts occasionnés par la pandémie sur la vie nationale. Il s’agit, selon le Président, d’apporter un soutien pour une « forte impulsion économique, notamment après la stagnation induite par la Covid-19 et la chute des prix du pétrole », ainsi que « la mise en place d’un Plan d’encouragement et d’incitation en direction des producteurs, en associant les secteurs privé et public».
In fine, faut-il garder un œil vigilant sur les développements « inédits survenus dans l’espace régional voisin », aborder les défis en présence sur le plan stratégique engageant à la fois le politique et l’économique, le président Tebboune trace la voie pour la nouvelle année 2021.
Farid Guellil
