Près de 34 millions d’électeurs de 51 villes brésiliennes ont été appelés aux urnes hier, pour le second tour des municipales, un test pour les principaux leaders du pays, le président de gauche Lula et son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro, avant la présidentielle de 2026.
Le premier tour, le 6 octobre dernier, a été amplement favorable à la droite, même si la gauche entretient l’espoir de l’emporter dans des villes importantes. « Le principal enjeu de ce second tour est la redistribution des cartes du pouvoir entre les principaux partis de droite et de centre-droit du Brésil », qui sont déjà largement majoritaires au Parlement, explique Geraldo Monteiro, professeur en sciences politiques à l’Université de l’Etat de Rio de Janeiro (UERJ). A Sao Paulo, la plus grande métropole d’Amérique Latine, le maire sortant Ricardo Nunes, soutenu par Jair Bolsonaro (2019-2022), est favori face à Guilherme Boulos, le candidat adoubé par Luiz Inacio Lula da Silva. Le dernier sondage de l’institut Datafolha, publié samedi soir, crédite M. Nunes de 57% des intentions de vote, contre 43% pour son adversaire de gauche. Le second tour concerne seulement les villes de plus de 100.000 habitants où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue des voix il y a trois semaines. Le président brésilien Lula ne se rendra pas à la COP29 en novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, a annoncé la présidence brésilienne, sans préciser la raison de cette absence.
Lula n’ira pas à la COP29 à Bakou et y sera le vice-président Geraldo Alckmin
Le Brésil, qui accueillera l’édition suivante de la Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP30), dans la ville amazonienne de Belem (nord), « doit être représenté (à Bakou) par le vice-président Geraldo Alckmin », a indiqué une source de la présidence brésilienne. Luiz Inacio Lula da Silva ne participera pas non plus au sommet de l’ONU sur la biodiversité COP16, qui a lieu jusqu’au 1er novembre à Cali, en Colombie. En début de semaine, le président brésilien, qui a fêté ses 79 ans samedi dernier, a dû annuler sa participation au sommet des Brics à Kazan, en Russie, en raison d’un accident domestique suite auquel ses médecins lui ont recommandé d’éviter les longs voyages en avion. Samedi dernier, Lula s’est cogné à l’arrière de la tête lors d’une chute dans les toilettes, un accident qu’il a qualifié de « grave », même si les derniers examens attestent que son état est « stable » et qu’il est « apte à exercer les tâches de son travail à Brasilia ». Vendredi, il a participé normalement à une cérémonie officielle dans la capitale brésilienne.
R. I.
