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Séance houleuse, hier, lors de l’adoption du PLF-2017 : Effervescence à l’hémicycle de l’APN

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Le sort de la loi de finances pour l’année 2017 a été définitivement scellé, hier, au cours d’une séance plénière relativement «agitée» en dépit des actions de protestations des députés de l’opposition.

Alors que l’Alliance de l’Algérie verte, et le Front des forces socialistes (FFS), ont décidé de boycotter la séance du vote, le Parti des travailleurs (PT) a préféré prendre part tout en affichant son entière opposition aux taxes imposées dans ledit projet de loi. Contrairement à l’an dernier, l’adoption a été moins houleuse. Animant un point de presse, en marge de la séance, le chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaâ Bouaiche a indiqué que « le FFS rejette avec force le projet de loi de finances 2017 ». Entouré des députés de sa mouvance, qui scandaient des pancartes dénonçant l’austérité au dos du peuple, Bouaiche a alerté que « cette loi porte gravement atteinte aux intérêts du pays et méprise la population ». «C’est pourquoi nous l’avons qualifiée d’antinationale et d’antisociale. Une suite logique de la loi de finances de l’année 2016 », a-t-il rajouté. Considérant que le gouvernement a décidé de faire payer les Algériens, les répercussions de la crise économique, Bouaiche a affirmé qu’ « au lieu d’aller chercher les milliards détournés dans la surfacturation, les transferts illégaux de devises et la fraude fiscale, les restes à recouvrer, le gouvernement préfère s’attaquer au pouvoir d’achat des Algériens déjà fragilisé par l’inflation et la dépréciation du dinar ». Toujours aussi virulent à l’égard du gouvernement, le chef du groupe parlementaire du FFS a affirmé que « le pouvoir qui a conduit de manière unilatérale le pays dans toutes ses crises sociales économiques et politiques continue à décider tout seul ». La crise est économique autant que politique parce qu’elle concerne une économie qui, des décennies durant, a été rendue totalement dépendante de la rente des hydrocarbures. Néanmoins, rappelant la position du FFS qu’un consensus national est indispensable pour faire face à la crise multidimensionnelle qui n’est pas liée seulement à cette baisse des revenus de la rente pétrolière, Bouaiche a affirmé que le FFS ne ménagera aucun effort pour en finir avec l’unilatéralisme et aller dans une démarche consensuelle pour sauver le pays et préserver son avenir. Sur la même longueur d’ondes, les députés islamistes ont dénoncé violemment ce projet de loi, dont le débat a été accompagné selon eux, de manœuvres et de pressions.
Dans ce sillage, le parlementaire du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf a alerté que cette loi va
« appauvrir et affamer davantage le peuple algérien ». C’est pour ce, que sa mouvance islamiste a décidé de
« boycotter » la séance plénière. Plus explicite, Benkhellaf a assuré que la décision du boycott est la seule solution face à « la dictature du nombre » imposée au sein de l’Hémicycle depuis 2012. Pis encore, il dira que le boycott a été décidé vu que l’APN ne jouit d’aucune légitimité. D’ailleurs, il notera que tous les amendements proposés par le FJD ont été rejetés.
Par ailleurs, il a tenu à regretter le recours aux solutions faciles pour faire face à la crise économique. En effet, pour lui, seul le citoyen encaissera les pots cassés. En termes plus clairs, Benkhellaf a déclaré que le PLF 2017 enrichit les riches davantage et appauvrit les pauvres, mais il supprime aussi la classe moyenne de la société.
Pour sa part, Djelloul Djoudi du Parti des travailleurs, a affirmé que son parti a décidé de participer à la séance, mais pour voter contre le projet de loi. Donnant ainsi plus de légitimité au vote, le PT a cependant présenté 27 amendements à la Commission des finances. Pour lui, le PLF-2017 est venu appauvrir les Algériens. D’ailleurs, Djoudi a affirmé que le PT dénonce la politique de recourir à des taxes supplémentaires au dos de l’État. Fini, donc, le débat controversé et le brouhaha de l’Hémicycle, en attendant que le texte, officiant la répartition budgétaire pour 2016, ne soit paraphé par le chef de l’État.
Lamia Boufassa

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