La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé lundi soir, son inquiétude face à la détérioration de la situation dans le pays en raison de décisions unilatérales prises par différentes factions politiques.
La déclaration de l’ONU intervient suite à la fermeture des champs pétroliers et des ports par le gouvernement basé à l’est, en représailles à la tentative des autorités basées à l’ouest de remplacer unilatéralement le gouverneur de la Banque centrale de Libye. Dans un communiqué publié lundi soir, la MANUL a averti que la résolution de cette crise aurait un coût élevé pour les Libyens et pourrait risquer de précipiter l’effondrement financier et économique du pays. Elle a ajouté qu’elle convoque une réunion d’urgence pour toutes les parties impliquées dans la crise afin de tenter de parvenir à un consensus, et a appelé à la suspension de toutes les décisions unilatérales liées à la Banque centrale et à la levée immédiate de la force majeure sur les champs pétroliers.
Le Conseil présidentiel basé à l’Ouest a récemment nommé un nouveau gouverneur pour la Banque centrale, mais la Chambre des représentants basée à l’Est a rejeté la décision, affirmant qu’elle dépassait l’autorité du conseil. Dimanche, les médias locaux ont rapporté qu’un comité du Conseil de la présidence avait tenté de pénétrer dans le siège de la Banque centrale à Tripoli pour faire appliquer sa décision.
R. I.