L’ancienne ministre japonaise de la Sécurité économique, Sanae Takaichi, a remporté, hier samedi, l’élection à la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD, au pouvoir), et devrait probablement ainsi devenir la première femme Première ministre du pays.
Les parlementaires du PLD disposaient de 295 suffrages au premier tour, tandis que 295 autres voix avaient été réservées aux membres de la base. Mme Takaichi, qui est arrivée en tête avec 183 voix au premier tour, s’est qualifiée pour le second tour face au ministre de l’Agriculture M. Koizumi, qui en avait obtenu 164. Lors du second tour, les parlementaires du PLD ont disposé du même quota de suffrages à leur disposition, mais les voix des membres de la base ont été réduites à une voix pour chacune des 47 sections préfectorales du PLD. Mme Takaichi a obtenu 185 voix au second tour et a battu M. Koizumi, qui en avait obtenu 156. Il s’agit de la troisième tentative de Mme Takaichi d’obtenir la présidence du parti suite à ses défaites précédentes en 2021 et 2024. Sa victoire fait d’elle la première femme à remporter la présidence du parti au pouvoir et traditionnellement dominant au Japon. Suite à cette élection, le Parlement devrait procéder à un vote pour désigner un Premier ministre à la mi-octobre. Même si le bloc au pouvoir n’a pas réussi à obtenir la majorité dans les deux chambres du Parlement, la nouvelle cheffe est presque certaine de devenir la prochaine Première ministre du pays, le PLD restant le plus grand parti. L’élection de cette année a lieu alors que le PLD est confronté à de nouveaux défis. Le nombre de membres habilités à voter est tombé à environ 915.600, soit une baisse de plus de 140.000 par rapport à la précédente élection. La nouvelle cheffe du parti devra surmonter les difficultés liées à une gouvernance minoritaire, combler les clivages entre factions et regagner la confiance du public.
Des années de croissance atone, la hausse des prix et la forte dépréciation du yen ont pesé lourdement sur la population, et les deux défaites du PLD ont soumis sa direction à une surveillance accrue.
Agences
