Une quarantaine de maisons d’édition et une soixantaine d’écrivains animent la 11e édition du salon Djurdjura du livre dont le coup d’envoi a été donné lundi dernier par le wali de Tizi Ouzou, Abdelhakim Chater.
Abritée par la bibliothèque principale de lecture publique, cette manifestation, dédiée cette année au moudjahid Salah Mekacher, présent sur place, et organisée à la mémoire du défunt moudjahid et ancien journaliste Zahir Iheddaden, se distingue par la diversité, aussi bien par les thématiques que par la nature des supports et des langues d’écriture des ouvrages exposés. Des livres pour tous les âges en langues arabe, amazighe et française sur des supports, en braille et en audio pour les non-voyants ont été présentés par les participants à ce salon qui coïncide cette année avec le 58ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 et qui est placé sous le slogan «l’écriture pour l’histoire».
Dans son allocution d’ouverture, la directrice de wilaya de la culture, Nabila Goumeziane, a souligné que cette 11ème édition qui rentre dans le cadre de l’année de l’amazighité décrétée par l’Etat, avant d’annoncer le lancement du concours d’écriture en tamazight pour le prix «Ungal», initié pour promouvoir et valoriser la culture et encourager la production littéraire dans cette deuxième langue nationale et officielle. Outre ce concours qui encourage notamment la production romanesque, cette nouvelle édition du Salon Djurdjura du livre a été marquée par le lancement d’un autre concours sur le patrimoine historique intitulé «Lieux et Mémoire» destiné aux élèves «afin de les sensibiliser sur l’importance de connaître l’Histoire de leur pays et de découvrir les valeureux hommes et femmes qui ont écrit l’histoire nationale de leur sang», a ajouté Mme Goumeziane. Le wali de Tizi-Ouzou, qui a donné le coup d’envoi officiel du la 11e édition du Salon, a rappelé, dans une déclaration à la presse, l’importance de cette manifestation culturelle qui a pour but d’»encourager la lecture à l’ère ou le numérique gagne de plus en plus d’espace en grignotant sur celui du livre.»
Un riche programme a été concocté par la direction de la culture, organisatrice de l’évènement, qui se poursuivra jusqu’au 15 de ce mois de décembre. Des conférences-débats sur les publications en langue amazighe, le rôle de la publication dans la préservation de l’Histoire, des témoignages sur les parcours de Salah Mekacher et Zahir Ihedadden, des projections de films documentaires, des ateliers d’écriture et des représentations théâtrales, sont au programme du Salon.
Parallèlement aux activités prévues au niveau de la Bibliothèque principale de lecture publique, d’autres établissements culturels abriteront les activités du Salon Djurdjura dont la maison de la culture Mouloud Mammeri et son annexe à Azazga, le centre culturel Matoub Lounès de Ain El Hammam et des bibliothèques et salles de lectures de la wilaya.