Accueil ACTUALITÉ SAÏD CHENGRIHA, HIER, À PARTIR DE LA 1RE REGION MILITAIRE : « L’ANP...

SAÏD CHENGRIHA, HIER, À PARTIR DE LA 1RE REGION MILITAIRE : « L’ANP est prête à répondre à toute menace »

0

En visite de travail et d’inspection, hier, à l’Établissement de rénovation et de maintenance des armes et des systèmes électroniques en 1ère Région militaire, le général d’armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, a affirmé que l’ANP demeurera « toujours prête à affronter tout danger, quelle que soit son envergure ou sa nature, susceptible de porter atteinte à la sécurité de l’Algérie, afin de préserver le legs des Martyrs » et de « garantir l’avenir des générations futures ».

Chengriha renvoie de ses propos à la situation pour le moins inquiétante, prévalant notamment au niveau des frontières sud du pays depuis le putsch militaire au Niger. En effet, dans une allocution au personnel de cet établissement industriel de l’ANP, le chef d’état-major a affirmé  à ce propos: « Je tiens à souligner que nous serons toujours prêts à répondre à toute menace susceptible de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de notre pays, quelles que soient sa nature et son ampleur, car il s’agit là de la responsabilité de sauvegarder le legs des valeureux martyrs et de garantir l’avenir des futures générations. » Et d’ajouter : « C’est seulement ainsi que nous serons à la hauteur des aspirations de notre nation pour la stabilité, la sécurité et le progrès et à la hauteur des hauts-faits de nos prédécesseurs, qui ont consenti le sacrifice suprême pour la souveraineté, la fierté et la grandeur du pays». Le renforcement des capacités de défense nationale, la modernisation et le développement des différentes composantes des Forces armées constituent l’un des principaux piliers sur lesquels l’ANP bâtit sa stratégie pour faire face aux différents défis et risques, a souligné le général Saïd Chengriha. Les propos de Chengriha, interviennent alors que la situation au Niger, pays frontalier de l’Algérie, demeure incertaine après le coup d’État militaire contre le président élu, Mohamed Bazoum, et la menace d’intervention militaire brandie par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appuyée notamment par la France pour rétablir l’ordre constitutionnel. Tout en appelant au retour à l’ordre constitutionnel, l’Algérie s’est clairement opposée à une quelconque intervention militaire dans ce pays et s’est déclarée contre toute ingérence dans les affaires internes du Niger, tout en se disant prête à aider les Nigériens dans la mesure du possible, s’ils en expriment le besoin, pour resserrer leurs rangs. Pays pacifiste de tradition, et partisan de la paix entre les nations, l’Algérie ne veut pas voir une goutte de sang couler au Niger. Les déclarations de Chengriha interviennent également à deux jours de la tenue à Abuja d’un sommet extraordinaire sur le Niger qui sera organisé par les dirigeants de la (Cédéao). Le 30 juillet, lors d’un précédent sommet tenu dans la même région, les dirigeants ouest-africains avaient donné un ultimatum d’une semaine aux militaires ayant pris le pouvoir à Niamey pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.  Lors de la récente entrevue périodique avec les responsables de médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en garde contre toute intervention militaire au Niger qui ne ferait qu’exacerber la situation, à l’image de ce qui s’est passé en Libye et en Syrie, où « des problèmes persistent et les situations sont de plus en plus complexes ». « Aucune solution n’est envisageable au Niger sans la participation de l’Algérie, car concernée par ce qui se passe dans ce pays voisin », a déclaré, à l’occasion, le chef de l’État pour qui l’option militaire n’a jamais réglé aucun problème. Le président Tebboune a également rassuré sur la capacité de l’Algérie pour se défendre de toute menace à ses frontières. «L’Algérie est capable de faire face à cette situation grave, forte de son Armée puissante, qui est aux aguets de quiconque s’approcherait de ses frontières. », a-t-il dit. La décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger ne fait pas l’unanimité y compris au sein de ses membres, à l’exemple du Nigéria ou le Sénat s’est opposé à cette option, pourtant proposée par le président Bola Tinubu. Non seulement le Mali, le Burkina Faso et la Guinée qui sont suspendus de l’organisation après les coups d’État enregistrés dans ces pays se sont carrément rangés du côté des nouveaux maîtres de  Niamey. Ils affirment que toute agression contre le Niger sera considérée comme une offensive contre eux aussi, et la riposte sera commune et cordonnée. D’autres pays africains comme le Bénin se sont également déclarés contre une intervention militaire au Niger. L’Italie et l’Allemagne, deux membres de l ’Union européenne se sont également opposés à cette option.
Brahim O.

Article précédentINTENABLE SITUATION DANS LES PRISONS MAROCAINES : Détenus entassés et traités comme du bétail !
Article suivantMostaganem : Près de 8 millions d’estivants sur les plages depuis le début de la saison estivale