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Sahara Occidental : l’intransigeance du Maroc dénoncée

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La communauté internationale doit faire plus d’efforts et être plus engagée au regard des dernières déclarations du roi du Maroc Mohamed VI qui fait fi de la communauté internationale et foule aux pieds les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale pour la décolonisation du Sahara occidental, a indiqué le ministre délégué chargé de l’Europe, Mohamed Sidati dans une déclaration à une radio française. «Incontestablement, au niveau de la communauté internationale, il nous paraît qu’il y a besoin de faire plus d’efforts et d’être encore plus clair, surtout au regard des dernières déclarations du Maroc. On voit que le Maroc essaye de faire faux bond à la communauté internationale», a déclaré Mohamed Sidati. L’Onu doit donc réagir, faute de quoi «la frustration ne peut que grandir chez les Sahraouis», a prévenu le diplomate sahraoui. De son côté, Vanina Maestracci, porte-parole du secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, confirme que les Nations unies restent mobilisées sur le sujet. «Nous avons, bien sûr, pris note des discours et des commentaires qui ont été faits ces derniers jours dans la région. Pour nous – l’Onu – bien évidemment, cela souligne encore plus la nécessité d’une reprise rapide d’un processus de négociation. Aussi, bien évidemment, la communauté internationale est toujours saisie de cette question et les Nations unies restent engagées dans son travail sur le Sahara occidental», a souligné Vanina Maestracci. Par ailleurs, l’Onu a souligné que Ban Ki-moon appelle toujours à la reprise des négociations sur le Sahara occidental entre les deux parties au conflit – le Front Polisario et le Maroc – et de permettre à son envoyé personnel et son représentant spécial, respectivement Christopher Ross et Kim Bolduc d’exercer leurs fonctions. «L’Onu espère le retour rapide du processus de négociation et des visites de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Christopher Ross, « a déclaré un haut fonctionnaire de l’ONU Dujarric, ajoutant que «l’Onu poursuivra son travail pour tenter de résoudre le conflit». Le président de la République sahraoui, Mohamed Abdelaziz a appelé dimanche les Nations unies à tout mettre en œuvre pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental, qualifiant les propos du roi Mohamed VI de «grave escalade marocaine», rappelle-t-on. Par ailleurs et réagissant au dernier discours de monarque marocain, le professeur en droit constitutionnel à l’Université de Santiago de Compostelle (Espagne), Miguel Carlos Ruiz a souligné que le discours du roi Mohammed VI du Maroc, à l’occasion de la dite «marche verte» révèle qu’ « il est de plus en en plus isolé » dans sa politique de colonisation au Sahara occidental. «Je trouve que ce discours a été l’un des plus intransigeants depuis l’avènement du règne de Mohammed VI. Mais contrairement à ce qui est arrivé dans la première étape de son règne, dans laquelle il comptait avec le soutien de la France et les États-Unis dans la persistance de cette intransigeance, maintenant il semble ne pas jouir de ce soutien», a estimé Ruiz. Selon le professeur espagnol, Mohamed VI se trouve «plus isolé que jamais». Cela veut dire que le prochain débat du Conseil de Sécurité en avril 2015 auquel assistera l’Espagne en sa qualité de membre non permanent, peut avoir une intensité et une grande gravité». Si l’absence d’une «position claire» de la France et des États-Unis persiste, le Makhzen va essayer de faire une pression brutale sur l’Espagne (terrorisme, migration). «Mais dans cette situation, il est probable que ni l’éventuel (et, à mon avis, indésirable et stratégiquement erroné) soutien de l’Espagne ne pourra empêcher l’Onu de faire un pas qualitatif vers la résolution du conflit du Sahara occidental», a soutenu Carlos Ruiz. Le Maroc est le seul pays qui célèbre une violation du droit international. Le 6 Novembre, le jour où la sinistre «marche verte» a violé la frontière du Sahara occidental en 1975, le roi a pour habitude de prononcer un discours dont le thème principal est souvent la question du Sahara occidental dont l’annexion n’a pas été reconnue par le Droit International.
M. B.

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