Des députés du Parlement allemand (Bundestag) ont qualifié la décision du président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, de violation flagrante de la légitimité internationale, appelant l’ONU à nommer un envoyé spécial et l’organisation du référendum d’autodétermination. Les députés qui ont signé une Déclaration conjointe, ont jugé qu' »une telle annonce est inacceptable et devrait être traitée par le gouvernement allemand au sein de l’Union européenne (UE) et au Conseil de sécurité des Nations unies comme une violation du droit international et une relance d’un conflit déjà brûlant ». Ils ont également demandé à Berlin de réaffirmer le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et de demander au Secrétaire général de l’ONU de nommer un représentant spécial pour le Sahara occidental et d’organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Les signataires de la Déclaration ont soutenu que « tous les membres des Nations unies sont tenus par les décisions de décolonisation de soutenir la mise en œuvre du droit à l’autodétermination des peuples, y compris le peuple du Sahara occidental », mettant en garde contre la situation alarmante au Sahara occidental après la reprise des opérations armées entre le Front Polisario et le Maroc depuis le 13 novembre dernier, à la suite de la violation du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines dans la zone tampon d’El-Guerguerat. La Déclaration conjointe a été signée par le membre et président du groupe parlementaire CDU/CSU de la Commission des droits de l’Homme et de l’aide humanitaire, Frank Heinrich, la porte-parole du groupe parlementaire du Parti social-démocrate pour le travail et les affaires sociales, Mme KerstinTack, le porte-parole du groupe parlementaire du Parti démocratique libre pour la politique des droits de l’Homme, Gyde Jensen, la porte-parole du groupe parlementaire du Parti démocratique libre pour la politique des droits de l’homme et Katja Keul, le porte-parole de la coalition, et parlementaire des Verts et Sevim Dagdelen, chef du groupe parlementaire du Parti de gauche et président de la commission des affaires étrangères.
Par ailleurs et au plan militaire, le ministère sahraoui de la défense a annoncé dans un communiqué que les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené d’intenses attaques contre des bases militaires marocaines, le long du mur de la honte dans la zone d’El-Guerguerat. Selon le communiqué l’APLS a ciblé les positions de l’armée marocaine dans les régions Aklib Dirt (secteur Haouza) et d’Azmoul Oum Khomla (secteur de Oum Adrika). En outre, « les unités de l’APLS ont pris d’assaut les positions des militaires marocains dans la région de de Kalb Azleem dans le secteur de Chilla et dans la région d’Amkali Al Nabka dans le secteur d’Amgala », précise le communiqué.
D’autres sites de Hanoud de l’occupation marocaine ont également été touchés par les bombardements, notamment dans le secteur d’Amgala et d’autres dans la région de Rouss Sebti dans le secteur de Mahbas. Le même jour, des sites des forces d’occupation marocaines dans le secteur de Smara ont été bombardés, tandis qu’un autre bombardement a entraîné la destruction d’un quartier général des forces d’occupation dans la zone de Sabkha Tinushad dans le secteur de Mahbas. Dans son communiqué, le ministère sahraoui de la Défense a réaffirmé que l’Armée populaire de libération sahraouie continuerait à bombarder les positions des forces d’occupation marocaines le long du mur de la honte.
Depuis la violation, le 13 novembre, de l’accord du cessez-le-feu par le Maroc à El Guerguarat au sud-ouest du Sahara occidental, l’APLS mène des attaques intenses contre les positions de l’armée marocaine.
M.B.
