Les marchés des fruits et légumes d’Alger connaissent, ces jours-ci une augmentation des prix et une affluence particulière des ménages. Aux marchés « Tnach » et Redha Houhou (ex-Clauzel), dans le centre d’Alger, la mercuriale a connu, ces derniers temps et compte tenu de la conjoncture actuelle que traverse le pays, une hausse vertigineuse, mettant à rude épreuve le budget des ménages.
Toujours aussi chers, les fruits et légumes maintiennent leurs prix à des niveaux élevés, les tomates étaient cédées à 120 DA, alors qu’elles étaient, la semaine passée entre 80 DA et 90 DA. Les prix des pommes de terre ont, également connu une hausse vertigineuse, s’établissant entre 65 et 70 DA. Le poivron et la courgette ont, pour leur part, connu une hausse des prix, sont affichés entre 120 et 200 DA le kilo. Même constat pour les carottes et les navets dont les prix étaient affichés à 800 DA.
D’un étal à un autre, les prix sont presque les mêmes, le kilo de chou-fleur est cédé à 70 DA, la laitue, par contre est affichée à 120 DA, l’orange était vendue entre 150 DA et 200 DA et la banane entre 300 DA et 340 DA le kilo.
La problématique des marchés informels
Aussi et pour savoir les causes réelles de cette hausse, nous nous sommes rapprochés d’un vendeur de fruits et légumes, rencontré, hier, lors de notre simple virée, au marché « Tnach »à Belcourt. Celui-ci nous explique que de lourdes contraintes entravent l’écoulement et la distribution rapide des fruits et légumes sur le marché, notamment durant cette période difficile que traverse notre pays, a-t-il souligné encore . Un autre commerçant, nous a révélé, entre autre que la hausse des prix des fruits et légumes incombe à plusieurs paramètres dont le manque de flux de la marchandise et de stock. Pour sa part, Abdelkader, un vieux citoyen , rencontré à l’entrée du marché « Meissonnier »à Alger. Ce dernier considère cette tendance haussière des prix comme « anormale » et explique que certains commerçants monopolisent le marché . Par ailleurs notre interlocuteur propose de mettre fin au marché informel sévissant, même au sein des marchés de gros. Aussi, la majorité des citoyens que nous avons interrogés estiment, pour leur part, que cette flambée des prix est en majeure partie due aux conséquences de la conjoncture difficile que traverse la pays. : « Cette hausse des prix n’est nullement notre faute », nous dira une dame, rencontrée au marché « Tnach ». Et de poursuivre : « Avec ces prix, on ne peut pas arriver à assurer nos courses », a-t-elle martelé. Par ailleurs, un autre ménage s’exclame encore : « On ne peut rien faire, c’est toujours, le citoyen qui reste la victime de cette défaillance, notamment les maigres bourses », s’indigne t-il. Avant d’ajouter : « espérant que cette situation s’améliorera et que les prix baisseront dans les jours à venir ».
Mehdi Isikioune