La campagne nationale de sensibilisation sur les risques liés à la saison hivernale a été entamée, mardi à partir de la wilaya de Tiaret, à l’initiative de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), sous le slogan « Se chauffer en toute sécurité, un hiver sans accidents ».
Le coup d’envoi de cette campagne, qui se poursuivra jusqu’au mois de mars prochain, a été supervisé par l’Inspecteur à la DGPC, le Colonel Farouk Achour, en présence des autorités locales, sachant que les activités programmées dans le cadre de la caravane mise sur pieds à cette occasion, sillonneront les différents établissements scolaires et universitaires de la wilaya, où des conseils pratiques seront prodigués par les cadres de la Protection civile aux élèves et aux étudiants des établissements ciblés.
L’exposition, organisée à la place des Martyrs du chef-lieu de wilaya, dans le cadre de cette campagne, a attiré un public nombreux, qui a pu suivre les explications et les conseils pratiques fournis par les cadres de la PC, qui ont notamment mis l’accent sur les gestes et les attitudes à adopter permettant d’éviter les asphyxies au monoxyde de carbone, en procédant notamment à la maintenance régulière des équipements de chauffage, outre l’adoption des mesures préventives contre les inondations, signale-t-on.
De leur côté, les représentants de l’entreprise publique « Naftal » et ceux de la direction locale du Commerce et de la Promotion des exportations ont prodigué les mêmes conseils au public présent, qui a pris connaissance des normes de sécurité des appareils de cuisson et de chauffage, les exhortant à solliciter les services des techniciens lors de leur installation dans les domiciles.
« Ces précautions sont les seules pouvant éviter les risques d’asphyxie au monoxyde carbone ou tout autre risque d’accidents domestiques », ont indiqué les animateurs de cette manifestation, qui a été marquée également par une exposition mettant en relief les équipements et le matériel utilisés par les secouristes pour soigner les blessés et pour identifier les causes à l’origine de ce genre d’accidents.
Dans une déclaration de presse, le Sous-directeur de l’information et des statistiques, Commandant Nassim Bernaoui à la DGPC, a déclaré que « cette campagne a été initiée en application des directives du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire pour la mise en œuvre des mesures appropriées à même de permettre la prévention des risques d’inondation, contenues dans la correspondance adressée aux walis au mois de juillet dernier ».
Il a ajouté que « cette initiative s’inscrit aussi dans le cadre de la stratégie de prévention de la DGPC portant sur la sensibilisation des citoyens sur les risques liés à la saison hivernale, notamment les asphyxies au monoxyde de carbone et aux inondations ». Le Commandant Nassim Bernaoui a fait observer que lors de cette caravane, qui sillonnera les différentes régions du pays, l’accent sera particulièrement mis sur la sensibilisation des risques d’asphyxie au monoxyde carbone qui, chaque année, fait des dizaines de victimes, indiquant que, depuis le début de 2024, pas moins de 419 incidents liés à ce fléau ont été enregistrés ayant provoqué 78 décès et incommodé 1.292 personnes, dont des cas ont été sauvés de mort certaines. L’année écoulée, il a été enregistré 1.220 cas d’asphyxie, dont 152 décès, tandis que 3.019 ont été sauvées, après avoir inhalé les gaz émanant du « tueur silencieux », a-t-il rappelé. Expliquant le choix de la wilaya de Tiaret, qui a été retenue pour le lancement de cette campagne nationale de sensibilisation, M. Bernaoui a déclaré que cette collectivité locale des Hauts-plateaux de l’Ouest a enregistré, durant l’année écoulée, des résultats positifs « en appliquant avec excellence » les orientation du plan de prévention et de sensibilisation, indiquant que cette wilaya n’a eu à déplorer, durant cette même période, aucune perte humaine, et ce, en dépit de nombreux cas signalés. Par ailleurs, M. Bernaoui a précisé que les cas de noyade sont généralement dus à l’évaluation erronée du niveau des plans d’eau de la part des citoyens, qui prennent souvent le risque de s’y baigner sans se soucier des mises ne garde, ajoutant que la DGPC a enregistré, cette année, 516 interventions lors desquelles 177 personnes ont été secourues, alors que 9 autres personnes ont perdu la vie.