Des médecins spécialistes ont mis en garde, mardi à Guelma, lors de la 1ère rencontre régionale sur « l’impact de l’environnement sur la santé respiratoire », contre « les nombreux risques pour la santé résultant de l’utilisation de la cigarette électronique comme alternative au tabagisme traditionnel ».
Le Pr Tarek Djenfi, de l’hôpital des maladies respiratoires de la wilaya de Batna, a expliqué, dans une intervention intitulée « Tabagisme et santé respiratoire », présentée lors de cette première rencontre organisée dans un hôtel de Guelma, par la Société algérienne des maladies respiratoires en coordination avec l’Établissement public hospitalier Ibn Zohr de Guelma, que « beaucoup de personnes, notamment les jeunes, ont recours à la cigarette électronique en étant convaincus, à tort, que c’est moins dangereux qu’une cigarette ordinaire ». Ce praticien a précisé que la cigarette électronique, « devenue aisément accessible, contient de la nicotine, qui donne de l’activité à l’organisme, mais dont les effets n’apparaissent pas immédiatement, les complications de santé pouvant apparaître plus tard et mettre à mal le système respiratoire ». Insistant sur le fait que ce type de cigarette « ne peut être éventuellement utilisé que comme une aide pour arrêter de fumer », le même intervenant a déclaré que la possibilité de contracter un asthme, ou d’autres affections létales, est présente lors de l’utilisation de cigarettes électroniques, qu’elles soient à consommation unique ou rechargeables. « Même s’il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’informations suffisantes permettant d’affirmer, ou d’infirmer, la possibilité d’apparition d’un cancer du fait de la cigarette électronique, il faut savoir que cette dernière contient des liquides à composants aromatiques qui ne sont pas exempts de nicotine », a-t-il souligné. Le Dr Amina Djebaïli, spécialiste des maladies respiratoires au sein de l’Etablissement public hospitalier de Bouchegouf (Guelma), a présenté une communication sur « l’évolution des maladies asthmatiques », dans laquelle elle a abordé les causes de cette maladie, en particulier le tabagisme sous toutes ses formes, et souligné les efforts mondiaux pour réduire la prévalence de ce type de maladie. De son côté, le Dr Fahd Berriche, chef du service de la prévention à la direction de la santé de la wilaya de Guelma, a indiqué à l’APS, en marge de la rencontre, que l’objectif visé à travers cette initiative est « d’échanger des idées et des expériences autour des maladies respiratoires, leur gravité et la manière de les contrôler » et ce, a-t-il ajouté, « à la faveur de la participation de spécialistes des établissements hospitaliers de Guelma, d’Annaba et de Batna, en plus des représentants de la Société algérienne des maladies respiratoires. La rencontre a donné lieu à plusieurs interventions sur différentes affections respiratoires, en présence de médecins généralistes et de spécialistes des structures hospitalières publiques de la wilaya de Guelma, en plus de l’organisation de deux ateliers, le premier sur les maladies respiratoires et le second sur la radiographie du thorax.