Accorder la priorité à l’application du plan d’action convenu avec le Groupe d’action financière (GAFI). C’est-ce qu’a préconisé le ministre des Finances, Laâziz Faïd, à la Commission nationale d’évaluation des risques du blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive, dont il a présidé une réunion en session extraordinaire, jeudi au siège du ministère, avec le vice-président de la Commission, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale. Il s’agit aussi d’accélérer la révision et l’activation des textes législatifs et réglementaires efficaces indispensables pour la réussite du projet visant à moderniser et à développer le système national de prévention des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Le communiqué du ministère des Finances, qui donne l’information, précise que cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une série de réunions mensuelles soutenues pour suivre l’évolution des travaux et accompagner les efforts des instances nationales concernées par ce projet. À l’ordre du jour de la réunion, consacrée aux résultats obtenus lors de l’Assemblée générale (AG) du GAFI, tenue en octobre 2024 : un exposé sur les conclusions de cette réunion générale, ainsi que les principales propositions de feuilles de route pour les secteurs prioritaires, en vue de réduire les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Dans ce cadre, les propositions ont fait l’objet de débats et ont été adoptées par la Commission nationale, selon la même source. Dans son allocution prononcée à cette occasion, Laâziz Faïd, qui préside la Commission, a rappelé « le progrès significatif » réalisé par l’Algérie en la matière, qui se traduit par la réduction du nombre de mesures recommandées de 74 à 13″, affirmant que les résultats obtenus profiteront à tous les secteurs. À ce propos, le ministre a souligné que le GAFI a salué les efforts consentis depuis la publication du rapport d’évaluation mutuelle en mai 2023, note le communiqué. « La prochaine étape revêt une grande importance en termes d’amélioration de la performance du système national de prévention et de lutte contre les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme », ajoute le communiqué. La rencontre a été une occasion pour rappeler les principales décisions convenues et la stratégie nationale adoptée en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et renforcer les capacités de la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), principale instance supervisant l’opération de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour le ministre, ceci confirme « l’engagement du pays à concrétiser son plan d’action dans les délais ou peut être bien avant », Des communications conjointes du président de la commission de coordination nationale pour lever les réserves du GAFI, du président de la CTRF et du président du projet national, ont été faites. Le président de la commission de coordination nationale a fait un exposé sur les conclusions de la récente réunion du GAFI. Un exposé sur l’application du plan d’action du GAFI et de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, a été présenté par le chef du projet d’évaluation nationale des risques. Concluant la réunion, Laâziz Faïd a souligné l’importance de faire aboutir les efforts et également l’importance d’une coordination efficace entre les différentes parties, en prenant les mesures dans ce sens. Il s’agit de respecter rigoureusement les délais, a insisté le ministre, qui s’est engagé à mobiliser tous les moyens susceptibles de réaliser les objectifs escomptés.
M’hamed Rebah