Installée lundi par le ministère de l’Éducation nationale, la commission technique chargée du dossier de révision des statuts particuliers des travailleurs du secteur, bizarrement, ne comprend pas de représentants syndicaux suscitant mécontentement et interrogations sur les raisons derrière cette décision. Au lendemain de la mise en place de cette instance, l’on peut dire que la déception a pris le dessus chez les syndicats qui se sont vus exclus de la composante de la commission, alors qu’ils étaient pourtant appelés auparavant à designer deux représentants pour chaque formation. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, qui explique que la commission technique chargée de la révision des statuts particuliers est seulement composée des membres du ministère. Soulignant avoir posé cette problématique, Amoura considère que les réponses du MEN n’ont pas convaincu, poursuivant que les syndicats ont été seulement chargés de formuler des propositions, et attendre la copie finale qui sera discutée lors d’une autre réunion prévue avec le ministre Belabed. De ce qui est du délai fixé pour la révision de ce dossier à savoir quatre mois, Amoura s’est encore une fois montré réticent. « Avec 26 formations syndicales qui chacune a son propre projet, le travail sera très difficile et ne pourra se faire en 4 mois seulement », a-t-il soutenu. À rappeler que la commission technique chargée du dossier du statut des fonctionnaires du secteur de l’Éducation nationale a été installée lundi lors d’une rencontre entre le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed et les représentants des syndicats du secteur. Belabed a souligné à cette occasion que cette commission s’attelle à examiner les propositions de tous les partenaires sociaux pour l’élaboration d’une nouvelle mouture du statut qui sera adoptée à l’avenir, conformément aux orientations du président de la République, de manière à garantir le bien-être des travailleurs du secteur, en améliorant leurs conditions de travail et en leur assurant une carrière professionnelle équilibrée à même de garantir les droits de tous les corps. Cette commission travaillera en fonction d’un calendrier clair et précis et tiendra, dès le 26 octobre des séances bilatérales avec tous les syndicats agréés auprès du secteur. Dans ce contexte, il a rappelé qu’il présidera ces réunions et veillera dans le cadre des lois en vigueur à trouver les solutions appropriées, et ce en collaboration avec le partenaire social. Par ailleurs, Belabed avait affirmé que l’État algérien accorde un intérêt particulier au partenaire social, tant dans le secteur de l’Éducation que dans d’autres secteurs, précisant que la commission installée veillera à examiner toutes les propositions des partenaires sociaux pour formuler un statut à même de garantir la stabilité du secteur et répondre aux aspirations de ses fonctionnaires.
Ania Nait Chalal