Depuis qu’il a décidé, mars dernier, de tourner le dos au Sahara occidental en décidant subitement d’adopter les thèses marocaines dans ce dossier, alors qu’il est astreint à l’obligation juridique, politique et morale en tant que puissance administrante du territoire, le gouvernement de Pedro Sanchez a été prévenu du côté d’Alger sur les conséquences grave de cette volte-face historique qui a rompu avec une tradition consensuelle qui courait, alors, depuis 1975.
Faute de quoi, ce qui est le cas jusqu’au jour d’aujourd’hui, l’Algérie a décidé en pleine souveraineté à suspendre le Traité signé entre les deux pays en 2002.
En effet, l’Algérie a décidé de procéder à la suspension « immédiate » du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne, a indiqué hier après-midi une déclaration de la présidence de la République. « Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara occidental soit déclarée accomplie par les Nations unies », a d’emblée abordé l’Algérie les motifs qui ont présidé à sa décision. Et d’ajouter dans sa déclaration que « Ces mêmes autorités qui assument la responsabilité d’un revirement injustifiable de leur position depuis les annonces du 18 mars 2022 par lesquelles le gouvernement espagnol actuel a apporté son plein soutien à la formule illégale et illégitime de l’autonomie interne préconisée par la puissance occupante, s’emploient à promouvoir un fait accompli colonial en usant d’arguments fallacieux ».
En tout état de cause, « Cette attitude du gouvernement espagnol s’inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribuent directement à la dégradation de la situation au Sahara occidental et dans la région », constate l’Algérie, avant d’accoucher sa décision selon le gravité du revirement espagnol dans le dossier sahraoui. « En conséquence, conclu le président de la République, l’Algérie a décidé de procéder à la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne et qui encadrait jusqu’ici le développement des relations entre les deux pays ».
Partant du fait que le Traité conclu entre les deux pays porte sur trois volets il y a fort à déduire que l’Algérie passera immédiatement aux choses sérieuses pour suspendre tout ce qui a trait aux partenariats, touchant les liens d’amitié, de bon voisinage et de la coopération.
Farid Guellil
RÉUNION DU HAUT CONSEIL DE SÉCURITÉ
La situation générale du pays évaluée
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé hier, une réunion du Haut Conseil de Sécurité consacrée à l’évaluation de la situation générale dans le pays, indique un communiqué de la présidence de la République. « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Haut Conseil de sécurité, consacrée à l’évaluation de la situation générale dans le pays », lit-on dans le communiqué.
R. N.