Réunions préparatoires du sommet de l’UA : Lamamra à Kigali

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, est arrivé dans la capitale rwandaise Kigali où il doit participer aux réunions ministérielles préparatoires à la 27e session ordinaire du sommet de l’Union africaine (UA).
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA est placé cette année sous le thème: « les droits de l’Homme avec un accent particulier sur les droits de la femme ». Dans ce cadre, Lamamra conduira la délégation algérienne aux travaux de la 29ème session ordinaire du Conseil exécutif qui examinera les différentes questions stratégiques inscrites à l’ordre du jour des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, notamment les questions de paix et de sécurité en Afrique et le financement de l’UA ainsi que les élections pour le renouvellement de la Commission de l’UA et pour laquelle l’Algérie a présenté la candidature de l’ambassadeur Smaïl Chergui au poste de commissaire à la Paix et à la Sécurité. Par ailleurs, Lamamra présidera la réunion du Comité ministériel chargé du suivi de l’Agenda 2063 qui sera saisi des conclusions de la réunion restreinte dudit comité tenue à Windhoek (Namibie) en mai dernier et aura des entretiens bilatéraux avec ses homologues africains. Un des points importants de l’ordre du jour est l’election du président de la commission de l’Union Africaine en remplacement de la Sud Africaine Dlamini Zuma , qui a refusé de se présenter de nouveau , alors qu’elle se prépare à briguer un mandat présidentiel en Afrique du Sud. Au moins cinq candidatures sont avancées pour remplacer Dlamini Zuma. Et le Maroc qui ne fait pourtant pas partie de l’Union africaine manœuvre en coulisse pour tenter de pousser une candidature sénégalaise afin de bloquer les efforts de L’UA pour impulser le référendum du peuple sahraoui au Sahara occidental. Par ailleurs et avant de se rendre à Kigali Ramtane Lamamra a souligné que l’Algérie a été à l’avant-garde de la lutte pour la décolonisation et de l’intégration du continent africain pour qu’il soit au diapason de l’évolution économique mondiale.
« L’Algérie a été à l’avant-garde de la lutte pour la décolonisation et de l’intégration du continent africain pour atteindre la prospérité en faveur de ses populations », a déclaré Lamamra à l’issue d’une réunion préparatoire à la conférence algéro-africaine sur l’investissement qui aura lieu du 3 au 5 décembre en Algérie. Interrogé sur « les tentatives d’octroi, par certains pays africains, d’une place en tant qu’observateur dans les instances africaines à un prétendu lobby juif » voire à Israël, Lamamra a affirmé que cette proposition avait été faite par le passé, mais elle a « essuyé un refus » de la plupart des pays africains.Le chef de la diplomatie algérienne a assuré, à cet égard, que la plupart des pays africains étaient « convaincus » que le continent africain et le monde arabe ont une « destinée commune », soulignant que cela atteste leur solidarité avec le peuple palestinien. »Je peux affirmer que la plupart des pays africains, à leur tête l’Algérie, restent farouchement attachés à ces convictions pour le soutien en faveur des frères palestiniens », a-t-il assuré. D’un autre côté le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale a reçu une invitation officielle du secrétariat de la Commission de l’Union africaine (UA) à participer au 27ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Le ministre libyen des Affaires étrangères du gouvernement d’union nationale, Mohamed Siala, participera aux réunions préparatoires du sommet, tandis que le Conseil présidentiel n’a pas tranché qui présidera la délégation de la Libye au sommet. Le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale a décidé de nommer Mohamed Saleh Hama en tant que représentant permanent de la Libye auprès de la Commission de l’Union africaine, annonce un communiqué du Conseil. Député à la Chambre des représentants (Parlement), Mohamed Saleh Hama est membre de l’équipe de dialogue national libyen de Skhirat qui a abouti à la signature de l’Accord politique libyen le 17 décembre 2015.
Mokhtar Bendib