La réunion ministérielle extraordinaire du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) s’est tenue hier à Alger, présidée par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en prélude au 7ème Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du GECF, prévu aujourd’hui à Alger, afin de discuter de la version finale de la Déclaration d’Alger et des résolutions y afférentes, lesquelles seront soumises à l’approbation du sommet prévu aujourd’hui, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Au menu de cette réunion, l’organisation de la 2e cérémonie de remise des prix GECF pour honorer des personnalités et des institutions ayant apporté des contributions exceptionnelles au secteur du gaz naturel, des réunions et des rencontres bilatérales, ainsi qu’une cérémonie de signature de mémorandums d’entente entre le GECF et l’Institut de recherche économique pour l’ASEAN et l’Asie de l’Est (ERIA) et la Commission africaine de l’énergie (AFREC) relevant de l’Union africaine.
Le gaz, moyen de prospérité et de la sécurité énergétique dans le monde
Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a assuré que l’Algérie, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « ne ménagera aucun effort pour assurer la réussite du 7e Sommet du GECF ». Mettant en avant « le rôle de chef de file de l’Algérie à l’échelle mondiale dans le domaine énergétique, notamment dans le secteur gazier », le ministre a précisé, entre autre, que le Gouvernement « a tout mis en œuvre, conformément aux orientations du président de la République pour permettre aux dirigeants des pays membres de discuter des principales questions liées à la coopération dans le domaine du développement et de renforcer le rôle du gaz naturel dans la réalisation de la prospérité dans nos pays et de la sécurité énergétique dans le monde ».
« Une étape équilibrée vers l’avenir »
Le ministre russe de l’Énergie, Nikolai Shulginov, a affirmé de son côté, que son pays s’était employé à enrichir « la Déclaration d’Alger » qui sanctionnera le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), estimant que cette Déclaration sera « très importante, concernant l’infrastructure gazière et les moyens de la protéger des incidents, le développement de la politique du GECF et l’éventuelle adhésion de nouveaux pays à cette organisation énergétique ». Le ministre russe a également évoqué les relations bilatérales entre les deux pays, les qualifiant de « relations solides qui se consolident par la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie ». Mettant en avant le rôle du gaz dans la transition énergétique, le ministre russe a affirmé que l’exploitation de cette énergie était « une étape équilibrée vers l’avenir ».
Le Sénégal présente sa demande d’adhésion
Dans son allocution à l’occasion de la réunion ministérielle extraordinaire du GECF, le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamel, a annoncé que « le Sénégal avait présenté une demande officielle d’adhésion au forum », qui compte pour rappel 12 membres permanents (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Émirats arabes unis et Venezuela) et sept membres observateurs (Mauritanie, Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mozambique et Pérou). ). Pour rappel, le Forum représente les principaux pays exportateurs de gaz, soit 70% des réserves mondiales prouvées de gaz, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations via gazoduc et plus de la moitié des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde. Dans son discours, le SG a salué les facilités offertes par l’Algérie pour la tenue du 7ème Sommet.
La demande mondiale devrait augmenter de 34% d’ici à 2050
Outre la réunion des experts de jeudi, une autre réunion à huis clos s’est tenue jeudi, consacrée au lancement de la 8e édition du « GECF Global Gas Outlook 2050″, en présence de professionnels de l’industrie gazière et d’académiciens. Dans son rapport qui a été soumis hier aux travaux de la réunion ministérielle du Sommet, il a été indiqué que « la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 34% et sa contribution au mix énergétique mondial passera de 23% actuellement à 26% d’ici à 2050 ». À noter que le 8e Global Gas Outlook du GECF décrit le rôle futur du gaz naturel et prévoit sa contribution significative et continue au mix énergétique mondial. Le prochain rapport détaillé, qui devrait être rendu public le 12 mars 2024, promet de fournir des informations inestimables aux dirigeants et aux décideurs politiques du secteur de l’énergie. Parmi les activités du 7e Sommet du GECF, figure l’inauguration, jeudi après-midi, du siège de l’Institut de recherches sur le gaz relevant du GECF, situé au niveau de la « Tour-B » du ministère de l’Énergie et des Mines à Alger, lequel se veut un centre d’innovation et de recherches dédié au renforcement de la compréhension et de l’application des techniques liées au gaz.
Hamid Si Ahmed