Attendue après l’attentat terroriste commis par l’entité sioniste à Téhéran, qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinienne (Hamas), la réunion ministérielle extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a commencé ses travaux, hier mercredi, à Djeddah. Chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, participe à cette réunion dans le cadre des efforts et démarches de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne et de sa solidarité constante avec les pays et les peuples voisins de la Palestine face aux agressions flagrantes commises par l’occupant sioniste. Les travaux de cette réunion portent sur « les crimes incessants commis par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien et ses atteintes à la souveraineté de la République islamique d’Iran », selon les indications d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. La réunion de l’OCI intervient sur fond d’une escalade dangereuse et sans précédent de la situation au Moyen-Orient en raison des pratiques belliqueuses de l’entité sioniste tous azimuts et sur plusieurs fronts, a précisé ce communiqué. Il y a une semaine, Ahmed Attaf avait reçu un appel téléphonique du ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, pour passer en revue les développements de la cause palestinienne face à la politique sioniste d’escalade pour fomenter les guerres sur plusieurs fronts dans la région du Moyen-Orient, outre les répercussions de l’attentat terroriste commis par l’entité sioniste à Téhéran, qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh, a précisé un communiqué du ministère.
Pour les deux ministres, il est impératif « d’intensifier les efforts des pays arabo-musulmans, au niveau des différentes instances et organisations internationales, pour contraindre l’entité sioniste à mettre fin à son agression barbare et continue contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, ainsi que pour mettre un terme à ses tentatives répétitives d’élargir le conflit et de plonger la région dans une guerre aux conséquences désastreuses ». La nécessité de tenir une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’OCI pour examiner cet acte criminel afin de prendre une décision, avait été évoquée lors de cet entretien téléphonique. Dans ce contexte, les médias sionistes et les centres de recherche stratégique de Tel Aviv ont mis en garde contre le rapprochement des pays musulmans, notamment entre l’Égypte, l’Iran et la Turquie, indiquant que cela devrait inquiéter l’entité sioniste. Par ailleurs, le président iranien, Masoud Pezeshkian, a affirmé à son homologue français, Emmanuel Macron, lors d’un entretien téléphonique, le droit de son pays à répondre de manière proportionnée au crime de l’entité sioniste à Téhéran, et lui a indiqué que le calme « ne reviendra pas dans la région tant qu’Israël poursuivra ses crimes » et que le soutien occidental global en sa faveur se poursuit également.
Par ailleurs, et en marge de la réunion de l’OCI, Ahmed Attaf devait avoir des rencontres bilatérales avec nombre de ses homologues des pays arabes et musulmans présents. Mardi, Ahmed Attaf a reçu un appel téléphonique de son homologue égyptien, Badr Abdel Atty. L’appel a été l’occasion de « passer en revue les questions d’intérêt commun aux niveaux continental et international, notamment la cause palestinienne suite à l’escalade tous azimuts provoquée par l’entité sioniste », a indiqué un communiqué du ministère. Les deux ministres ont, en outre, « salué les relations de fraternité et de coopération liant les deux pays frères », soulignant leur « engagement commun à continuer d’œuvrer à leur consolidation selon les capacités complémentaires dont ils disposent », conclut le communiqué.
M’hamed Rebah