Aujourd’hui, se tiennent, par visioconférence, les travaux de la 59e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi Opep-non Opep (JMMC), auxquels participe le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab.
Un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines précise que cette réunion regroupera les ministres du Pétrole de neuf pays membres du Comité (l’Algérie, le Royaume d’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, le Nigeria, la Russie et le Venezuela). Selon la même source, les discussions porteront sur le suivi du taux de conformité des pays membres aux réductions de production convenues pour les mois de janvier et février 2025, conformément aux décisions prises par les pays de l’OPEP+ en faveur de la stabilité du marché pétrolier mondial. Les participants examineront les dernières évolutions du marché pétrolier mondial et les perspectives de l’offre et de la demande au cours des semaines à venir, en mettant l’accent sur les facteurs influant sur l’équilibre du marché, ajoute le communiqué. À la veille de cette réunion, hier, les cours du pétrole se sont enfoncés, plombés par la dernière salve de droits de douane américains, et l’annonce surprise d’une hausse de la production de l’Opep+, expliquent les experts. Les analystes ont noté que cette baisse est survenue alors que la guerre commerciale s’intensifiait, la Chine annonçant un tarif de 34 % sur toutes les importations américaines à compter du 10 avril. Ils estiment que les tarifs douaniers radicaux de Trump ont fait comprendre aux investisseurs que l’économie américaine – et peut-être l’économie mondiale – se dirigeait directement vers un ralentissement significatif, voire une récession. Selon les sites spécialisés, le Brent, référence en Europe, Afrique et au Moyen-Orient, a plongé au plus bas depuis 2021. Vendredi, vers 8h50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, chutait de 3,29% à 67,83 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate, référence américaine, pour livraison en mai, plongeait de 3,54% à 64,58 dollars, au plus bas depuis mai 2023. Jeudi, selon les mêmes sources, les prix de l’or noir s’étaient déjà effondrés de près de 6,5% en séance. Le même jour, jeudi, huit pays membres de l’OPEP+, dont l’Algérie, avaient décidé d’ajuster leur production de pétrole avec une hausse de 411.000 barils par jour au cours du mois de mai prochain, en vue d’assurer un soutien continu à la stabilité des marchés pétroliers. Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, les ministres de l’Énergie de l’Algérie, du Royaume d’Arabie Saoudite, de la Russie, de l’Irak, des Émirats Arabes Unis, du Koweït, du Kazakhstan et du Sultanat d’Oman ont opté pour cette augmentation de la production pour stabiliser le marché. Ces huit pays appliquent des ajustements volontaires de production depuis avril 2023. La même source fait savoir que « les ministres ont discuté de la situation du marché pétrolier mondial et de ses perspectives d’avenir ». Leur décision a été prise compte tenu des perspectives positives du marché et conformément aux décisions prises le 5 décembre 2024, confirmées le 3 mars 2025, a indiqué la même source. « Cette augmentation progressive et flexible pourra être suspendue ou ajustée en fonction de l’évolution du marché afin d’assurer un soutien continu à la stabilité des marchés pétroliers », note le communiqué qui a souligné que les pays concernés ont réaffirmé « leur engagement à compenser tout excédent de production depuis janvier 2024 ». Au terme de la réunion, les ministres des huit pays de l’OPEP+ sont convenus de tenir des réunions mensuelles afin de suivre l’évolution du marché pétrolier et d’examiner le respect des accords et des compensations. La prochaine réunion est prévue pour le 5 mai, date à laquelle les niveaux de production pour le mois de juin 2025 seront déterminés.
M. R.
