Le sommet entre le président français Manuel Macron et ses homologues du G5 Sahel, qui s’est tenu à Pau, lundi, en France, a été sanctionné par une Déclaration conjointe des chefs d’État, et les principales décisions ont trait au souhait des dirigeants du G5 Sahel de voir « la poursuite de l’engagement militaire de la France » et le » renforcement de la présence internationale à leurs côtés ». Une demande renouvelée de la présence militaire française qui sera renforcée , alors que les opinions publiques des pays du G5 continuent à exprimer , notamment par des manifestations populaires, le rejet de la présence militaire de l’ex-puissance coloniale, la France, exigeant son départ car sa présence militaire exacerbe le terrorisme. à cet égard, les Chefs d’état du G5 ont réaffirmé leur détermination commune à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui opèrent dans la bande sahélo-saharienne et dans la région du Lac Tchad. Ils ont rendu hommage aux victimes civiles des exactions commises par ces groupes terroristes ainsi qu’aux soldats africains, français et internationaux tombés durant l’accomplissement de leurs missions. Les Chefs d’état du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel et ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés. Ils ont exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les états-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité. Ils ont réaffirmé que cette action commune vise à protéger les populations civiles, à défendre la souveraineté des états du G5 Sahel (conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et aux accords bilatéraux en vigueur), à prévenir une extension de la menace terroriste dans les pays frontaliers et à ramener la stabilité, condition indispensable du développement. Les Chefs d’état ont convenu d’accroître et de coordonner leurs efforts en vue d’une solution rapide à la crise libyenne, qui continue d’alimenter l’instabilité au Sahel. à cet effet, ils ont rappelé la responsabilité de la communauté internationale, l’impérieuse nécessité d’une prise en charge prioritaire de ce dossier par toutes les parties et ont exprimé leur « soutien aux objectifs de la conférence internationale de Berlin » pour restaurer la stabilité et la sécurité en Libye. Les chefs d’état ont salué les actions déjà menées et ont souligné le besoin d’une plus grande coordination dans la mise en œuvre des initiatives en cours au Sahel et d’un engagement international renforcé. À cette fin, les chefs d’état sont convenus de mener une discussion avec les partenaires déjà engagés afin de mettre en place un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel qui marquera une nouvelle étape dans la lutte contre les groupes terroristes au Sahel et dans la prise de responsabilité collective. À la lumière de ces discussions, ce nouveau cadre prendra la forme et le nom d’une « Coalition pour le Sahel », rassemblant les pays du G5 Sahel et la France – à travers l’opération Barkhane et ses autres formes d’engagement, aussi les partenaires déjà engagés, ainsi que tous les pays et organisations qui voudront y contribuer. Ce cadre sera organisé autour de quatre piliers rassemblant les efforts engagés dans les domaines suivants. Parmi ces piliers, en matière de combat contre le terrorisme, les chefs d’état ont marqué leur ferme volonté de combattre ensemble tous les groupes armés terroristes actifs dans la zone, en concentrant immédiatement leurs efforts militaires dans la région des trois frontières sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel, en ciblant en priorité l’EIGS.
Mokhtar Bendib