L’OLP et l’ensemble des mouvements palestiniens ont décidé de boycotter « l’atelier de Manama » initié par Washington sur les aspects économiques du futur plan de paix américain pour le Moyen Orient. De soi-disant contreparties économiques ne sont en réalité qu’ « une contrepartie financière pour faire accepter, en échange, la colonisation israélienne.
Des responsables palestiniens ont confirmé le consensus au sein des mouvements palestiniens sur le rejet de ce qui est appelé « l’accord du siècle (Deal of the Century) » et le boycott de l' »atelier de Manama », initiés par les Etats-Unis, sur la Palestine. Ils ont insisté sur l’unification des rangs pour faire face aux tentatives américaines et celles de l’occupation israélienne pour liquider la cause palestinienne ».
« Nous en sommes au stade le plus grave auquel on est confronté depuis des décennies, à savoir ce que l’on appelle l’accord du siècle », a déclaré un membre du Comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), membre du Comité central du Fatah et superviseur de la scène libanaise, Azzam al-Ahmad, à des journalistes, au terme de réunions séparées de délégations de l’OLP et de l’Alliance nationale palestinienne, avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.
Al-Ahmad a ajouté que l’administration américaine s’était alliée à l’extrême droite israélienne en vue de réaliser le rêve sioniste d’établir le « Grand Israël », soulignant que « la direction palestinienne ne cessera pas d’affronter l’administration américaine sur toutes les arènes internationales.
Il a en outre salué la position du Liban de ne pas participer à l’atelier de Manama. « Ce n’est pas un problème économique, c’est l’aspect le plus dangereux de l’accord du siècle », a-t-il déclaré. « Ils veulent arnaquer les Arabes avec des milliards de dollars pour liquider la cause palestinienne en réglant le problème des réfugiés. Ils pensent pouvoir soudoyer la Palestine, le Liban et la Jordanie pour spolier les Palestiniens et régler le problème des réfugiés, mais ce ne sera pas le cas », a-t-il ajouté.
Le responsable palestinien a encore indiqué qu’aujourd’hui marquait l’anniversaire des 13 ans de la division palestinienne, notant que lors de la réunion avec M. Berri, « il a été discuté de la fin de la division dans l’arène palestinienne », soulignant la nécessité de « faire dérailler l’accord du siècle. Pour sa part, le vice-président du mouvement Hamas, Saleh al-Arouri, a indiqué que « la délégation a discuté avec M. Berri de la question de l’accord conçue par l’administration américaine pour liquider la question palestinienne. Al-Aarouri a souligné qu' »il existe une position palestinienne unifiée contre le « Deal of the Century » qui est un plan de paix préparé par l’administration du président américain Donald Trump. Il est censé inclure des mesures contraignant les Palestiniens à faire des concessions majeures à Israël pour l’établissement d’un État palestinien avec El Qods-Est pour capitale et le droit de retour des réfugiés. La conférence « Atelier sur la prospérité pour la paix », se tiendra dans la capitale bahreïnie, Manama les 25 et 26 juin, à la demande des États-Unis.
Les Palestiniens se mobilisent pour faire rejeter cette Conférence économique. Le gouvernement et les dirigeants palestiniens seront invités à déclarer une « grève globale » lors de la conférence et ils activeront « Twitter » pour marquer la campagne dans 10 langues internationales.
La direction palestinienne, les mouvements palestiniens, les personnalités politiques et économiques et les institutions de la société civile sont tous appelées a boycotter la conférence.
Wael Abu Yusuf, membre du Comité exécutif de l’OLP, a déclaré qu’ils avaient réussi à « internationaliser » le rejet palestinien de la conférence et à faire publier ainsi des déclarations arabes et internationales le dénonçant.
La campagne suivra la mise en œuvre des décisions des Conseils nationaux et centraux de l’OLP visant à suspendre les accords signés avec l’occupant israélien , eux portant notamment sur la sécurité, l’économie et le politique, y compris le « retrait de la reconnaissance » d’Israël, et à renforcer le mouvement de boycott international d’Israël.
M. Bendib