Aujourd’hui, se déroulent, à Vienne (Autriche), les travaux de la 186e réunion de la Conférence ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, prend part à cette réunion consacrée à « l’examen de questions d’intérêt commun entre les membres de l’Organisation », selon un communiqué du ministère. Mohamed Arkab participera également demain, dimanche 4 juin, aux travaux de la 49e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et de la 35e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP. Lors de ces réunions, « les ministres en charge du pétrole discuteront de la situation actuelle du marché pétrolier international et de ses perspectives d’évolution à court terme », précise le ministère. Les analystes penchent pour une approche attentiste avec un maintien du niveau actuel, mais envisagent la probabilité d’un resserrement. Les prix du pétrole poursuivaient leur rebond vendredi.
Pour rappel, au début d’avril, neuf pays de l’OPEP et de ses partenaires (le groupe « OPEP + »), dont l’Algérie, avaient annoncé une réduction volontaire et coordonnée de la production de brut de leur production quotidienne d’un total d’environ 1,65 million de barils par jour, à partir de mai jusqu’à la fin de cette année. Alors que les Etats-Unis avaient fait pression pour augmenter la production, l’Arabie saoudite a agi dans le sens contraire en menant une réduction coordonnée. Cette réduction s’est mise en place début mai et ira jusqu’à la fin de l’année. L’Algérie a ainsi procédé à une réduction « volontaire » de son quota de production de pétrole de 48.000 barils/jour. Le but avancé par les pays de l’OPEP+, était de parvenir à la stabilité du marché mondial de l’énergie à la suite d’une forte baisse des prix du pétrole le mois précédent conséquence de l’effondrement bancaire aux Etats-Unis et en Europe. Les autres réductions quotidiennes sont réparties comme suit : Russie et Arabie saoudite (500 000 barils, chacun), Irak (211 000 barils), Emirats arabes Unis (144 000 barils), Koweït (128 000 barils), Kazakhstan (78 000 barils), Sultanat d’Oman (40 000 barils), Gabon (8 000 barils). Le ministère de l’Énergie et des Mines explique, dans un communiqué, que « cette réduction volontaire est une mesure préventive qui s’ajoute à la réduction de la production (de deux millions de barils par jour déjà en cours) convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 ». Sur l’ambiance qui prévaut à la veille de la réunion de l’OPEP+ (qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, la Russie et d’autres alliés) du 4 juin, des médias ont rapporté que le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov le Kremlin a déclaré que les relations avec l’Arabie saoudite sont constructives, fondées sur la compréhension mutuelle, le respect mutuel et la confiance mutuelle, et fonctionnaient très bien. La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole après l’Arabie saoudite. Par ailleurs, l’OPEP souligne l’importance d’augmenter la capacité de raffinage du pétrole dans le monde, le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al-Ghais, a souligné l’importance d’augmenter la capacité de raffinage du pétrole dans le monde pour soutenir la demande croissante de produits pétroliers.
M. R.
