Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a participé à Vienne (Autriche) à la réunion des ministres du pétrole des États membres de l’OPEP qui s’est tenue hier au siège du Secrétariat général de l’Organisation.
Il prend part aujourd’hui à la réunion ministérielle de l’OPEP+, qui se tient également en présence personnelle des ministres à Vienne. Selon Tass, le ministre angolais du Pétrole, du Gaz et des Ressources minérales, Diamontino Azevedo, a déclaré aux journalistes que les pays de l’OPEP avaient discuté de questions administratives lors de la réunion. Samedi, en quittant la réunion, la plupart des ministres des pays de l’OPEP n’ont pas répondu aux questions des journalistes. Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a fait observer aux journalistes que le temps à Vienne était très beau et leur a suggéré d’en profiter. L’OPEP a refusé l’accès à son siège aux journalistes des pays occidentaux les empêchant ainsi de couvrir sa réunion. À ce propos, Sputnik a fait savoir que les journalistes de plusieurs médias russes ont reçu des invitations officielles pour couvrir la session de l’Opep+ à Vienne, alors que certains grands médias occidentaux (comme Bloomberg, Reuters et Wall Street Journal) n’y étaient pas invités et devaient se contenter de rencontres informelles dans les couloirs et des salles d’hôtel. Selon le Financial Times, cité par Sputnik, la décision de ne pas inviter un certain nombre de médias occidentaux aurait été lancée par le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane. Concernant la réunion de l’OPEP d’hier, samedi, le site russe d’information, Sputnik, rapporte que le vice-ministre iranien du Pétrole, Amir Hossein Zamannia, a déclaré que les pays de l’OPEP n’avaient pas discuté lors de cette réunion de la possibilité de réduire la production de pétrole des membres de « l’OPEP +. Il a déclaré que cette question est à l’ordre du jour de l’assemblée générale de l’organisation aujourd’hui. Une source dans l’une des délégations a déclaré, hier, au correspondant de l’agence russe « Tass » que les pays de l’OPEP + étudient diverses options d’action sur les normes de production de pétrole lors de la réunion du 4 juin, y compris des réductions de production. L’Opep+, qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés emmenés par la Russie, produit environ 40% du brut mondial. Les spécialistes pensent que l’OPEP+ décidera d’une nouvelle réduction de la production, de l’ordre d’un million de barils de pétrole par jour (bpj). L’Agence internationale de l’énergie prévoit que la demande mondiale augmentera davantage au second semestre 2023, ce qui pourrait soutenir les cours du brut. Sur le marché, le baril de brent a poursuivi sa hausse vendredi. Pour livraison en août, il a gagné 2,49% à 76,13 dollars. C’est surtout l’attente de la réunion des producteurs de l’OPEP+ qui a fait grimper les cours, selon les analystes. Les membres de l’OPEP+, réunis aujourd’hui, à Vienne, au siège de l’alliance, vont certainement ajuster leur niveau de production de brut. Pour les spécialistes, « le marché ne veut pas être pris par surprise et se retrouver dans la situation de la réunion d’avril » où, au cours d’un rendez-vous virtuel, les producteurs avaient décidé de façon surprise une substantielle coupe de production. Ils constatent le même scénario avec un meeting organisé en plein week-end où personne ne peut accéder au marché pour s’ajuster à la décision éventuelle de réduire la production ce qui ferait monter les cours. Ils expliquent que les investisseurs ont pris de l’avance en misant sur une éventuelle annonce de coupe de production ; si c’est vrai, les cours vont monter encore, si au contraire ça ne se passe pas, on ne va pas reculer tant que cela. Pour d’autres, au contraire, les cours du brut risquent de se replier en début de semaine si la rumeur d’une réduction de la production ne se matérialise pas alors que beaucoup d’acteurs du marché ont parié là-dessus.
M’hamed Rebah
