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Réunion de l’intersyndicale le 5 décembre prochain : L’organisation d’un sit-in à Alger à l’ordre du jour

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Au lendemain du rassemblement de l’intersyndicale au niveau de la Grande Poste empêché par un important dispositif de sécurité, les syndicats autonomes ne décolèrent pas.

Ils ont poursuivi, hier, le mouvement de grève cyclique entamé le mois d’octobre dernier. Les choses ne vont pas s’arrêter là puisque l’intersyndicale menace de durcir davantage la contestation. Elle compte se réunir le 5 décembre prochain et n’écarte pas la possibilité d’organiser un deuxième rassemblement à Alger. Il n’est donc pas question pour l’intersyndicale de faire marche arrière. La contestation de la suppression de la retraite proportionnelle sans condition d’âge se poursuivra quoi qu’il arrive même après son adoption par le parlement le 30 novembre prochain, a fait savoir le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) Boualem Amoura.
Il a révélé qu’une réunion entre les membres de l’intersyndicale devra avoir lieu le 5 décembre prochain lors du quel il sera décidé des prochaines actions à organiser. Selon notre interlocuteur, il n’est pas exclu que la coalition des 13 syndicats puissent opter pour une grève illimitée ainsi que l’organisation d’un autre rassemblement national au niveau de la capitale. Pour ce qui est de la grève cyclique, il conviendra de noter que celle-ci s’est poursuivie, hier, au niveau de plusieurs établissements de la capitale. C’est le cas au lycée El Idrissi au premier mai, Ibn el Haythem à ruisseau, ainsi que Saad Dahleb à Kouba. Les élèves ont confirmé, lors d’une virée effectuée dans ces établissements scolaires, qu’ils n’ont effectivement pas eu cours depuis dimanche matin.
Toutefois, ont-ils souligné, certains enseignants n’ont pas observé de grève et ont dispensé les cours le plus normalement du monde. De son côté, le président du SATEF affirme qu’après le rassemblement empêché devant le siège de l’APN des enseignants dans beaucoup de wilayas comme à Tizi Ouzou ou à Ourgla ont décidé de rejoindre le mouvement de grève en signe de solidarité à leur collègues. Amoura a dénoncé, à ce propos, la répression des manifestants qui étaient venus de plusieurs wilayas du pays pour exprimer pacifiquement leur mécontentement contre la loi sur la retraite, le code du travail, ainsi que pour défendre le pouvoir d’achat. Il a regretté le recours à la force pour disperser la foule alors que certains manifestants ont été embarqués vers les commissariats. Amoura avec l’accord de tous les membres dirigeants de l’intersyndicale estime, par ailleurs, que le rassemblement était une réussite. « Nous avons bravé l’interdit », a-t-il déclaré qui tout en félicitant la mobilisation des travailleurs de plusieurs secteurs et le courage qu’ils ont eu à affronter les forces de l’ordre. A noter que le syndicat national des Imams a décidé de rejoindre l’intersyndicale qui compte aujourd’hui 13 syndicats autonomes.
Ania Nait Chalal

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